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 [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]

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Athena Monarch
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Athena Monarch
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MessageSujet: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty03.07.15 12:59

Ivy/Athena
813 mots
©OZ BURTON


It started well ...
and now it's getting worse and worse.

Cela faisait un bon moment depuis la dernière fois que j'avais vu ma chère Ivy Stevens. Un bon mois s'était écoulé depuis notre petite fête, qui s'était révélée pleine de surprises, mais aussi de rires et de promesses. Je m'étais d'ailleurs, grâce à elle, trouvé une nouvelle passion pour la fabrication de peluches. Mon premier essai était plutôt bien réussi, j'en étais très fière. Une peluche à mon effigie. Je l'avais terminée il y a deux ou trois jours, et je voulais donc la donner à sa future propriétaire. Vous l'avez deviné, c'était de la CME chère à mon cœur dont il était question. Elle n'était pas très grande ni très large, mais elle me ressemblait beaucoup. En version plus mignonne, plus enfantine. J'avais donc appelé Ivy afin de savoir si elle était libre prochainement, et si elle voulait que l'on se voit. Elle accepta volontiers de passer une journée avec moi, pour mon plus grand plaisir. Bien évidemment, je ne lui avais pas parlé de la surprise que je préparais depuis ces dernières semaines. J'avais envie de l'emmener sur le plateau enchanteur, aux abords de Dandelion City. Pourquoi cet endroit ? Parce qu'il offrait un superbe panorama. J'étais certaine que la CME n'avait jamais réellement pris le temps de se poser et de profiter de la vue, où qu'elle soit allée. Et pourtant, il y avait tant à voir en ce monde … Il suffisait de prendre quelques minutes à chaque destination pour s'en rendre compte. Mais tout le monde ne le faisait pas, dans ce métier.


Combattre les monstres était déjà bien compliqué et dangereux comme ça. Je pouvais concevoir qu'une fois leur cible abattue, les Chasseurs récupéraient les cœurs et rentraient le plus vite possible pour recevoir leur prime, et profiter d'un peu de repos chez eux. Ivy devait très certainement avoir choisi ce mode de vie, dévouée comme elle était à la cause de Dandelion … C'était dommage. J'avais envie de remédier à cela, à ma façon. Lui montrer les possibilités qu'offrait le monde, essayer de lui faire prendre conscience que la vie ne se résumait pas qu'à l'extermination méthodique de chaque monstre peuplant la terre et les mers. Peut-être qu'après quelques virées dans certains coins du monde, elle trouverait une nouvelle passion, tout comme j'avais trouvé celle concernant la création de peluches. La date de notre sortie se trouvait être aujourd'hui, un dimanche avec une douce brise rafraîchissante, et quelques nuages. Etant donné que nous allions dans une zone tout de même relativement dangereuse, mieux valait emporter son équipement avec soi. Même si la zone était proche du QG des Zeta, il pouvait y avoir des visiteurs indésirables … J'en avais averti Ivy, pour être sûre. Nous nous étions mises d'accord pour pique-niquer à midi au plateau. On devait se donner rendez-vous vers midi aux portes de la base dédiée aux élèves de la section Zeta. Habillée comme à mon habitude, mon arme dans son fourreau, un sac à dos isotherme sur l'épaule, j'arrivais pile à l'heure. Elle était là, elle aussi.



« Toujours aussi ravissante cette CME ! »


Des salutations dignes de moi, avec un grand sourire. Je la pris dans mes bras affectueusement pour un câlin de bonjour. Elle m'avait manqué. La retrouver, c'était un vrai plaisir. Mais restons sobres, pour une fois. Je préférais éviter d'être trop intime avec elle devant un QG. Les élèves s'amuseraient à colporter des rumeurs, pour peu qu'ils nous voient. Si personnellement, je m'en fichais un peu, je ne voulais pas vraiment qu'Ivy ait à subir ça. On aura tout le temps de se rapprocher de nouveau lorsque nous arriverons à destination. Le plateau enchanté se trouvait à une petite demi-heure de marche.


« T'as tout ce qu'il te faut ? Oui ? Allez, on y va alors ! »


Je lui adressais un petit sourire et pris les devants. Une fois suffisamment éloignés du bâtiment, je pris la parole, histoire de faire la conversation.


« Tu vas bien ? Ta mission de la dernière fois s'est bien passée ? Ca fait longtemps, alors j'imagine que tu as eu pas mal de travail. De mon côté, pas grand-chose de nouveau. J'ai trouvé un nouveau passe-temps. Mais rien de transcendant. Les journées se sont toutes ressemblé, je m'ennuyais pas mal, sauf quand je m'adonnais à ma nouvelle passion. Ma vie est toujours aussi trépidante comme tu peux le constater. »


Il était vrai que ma vie n'avait rien d'épique, il ne s'y passait jamais rien de bien intéressant. Mon quotidien était d'une banalité sans nom … Cours, maison. Et on répète ça jusqu'au week-end. La couture s'était immiscée dans cette routine, mais je ne pouvais pas le lui dire pour l'instant. Je lui révélerais en même temps que je lui donnerais la peluche. J'attendais donc qu'elle me parle de ces dernières semaines, qui avaient dû être bien chargées pour elle.





Dernière édition par Athena Monarch le 10.07.15 3:09, édité 1 fois
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Ivy Stevens
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Ivy Stevens
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty03.07.15 15:04



A nice day among the worst





Un appel qui faisait toujours plaisir. Celui que vous avez envie de recevoir quand votre vie est trépidante, et qu’un peu de repos vous est accordé. Je parlais bien sûr de celui qu’Athena m’avait octroyé quelques jours auparavant. Un moment de libre ? Mais bien sûr ! Ce mois-ci fût l’un des plus intenses. Les missions s’enchainaient et aucun temps de répit ne m’était accordé. Cette fois, j’avais dis ‘Stop’. J’avais bien besoin d’un bon week-end de repos, sinon je finirai morte sur le terrain avant d’avoir pu aider qui que ce soit. Et franchement, ce n’était pas dans mon optique de mourir au combat alors que j’avais encore beaucoup de choses à faire dans cette vie. Oui, cette vie. Car la prochaine sera forcément moins… rayonnante. La vie d’un chasseur d’élite était pleine de rebondissements en tout genre. Elle alimentait ma joie de vivre, ma raison de continuer sur cette voie, et me poussait toujours au-delà de mes limites. C’est pourquoi j’adorais ce job, et je ne vivais que pour ça. Sauf que je n’étais qu’une simple humaine. Les monstres ne se fatiguaient peut-être pas aussi rapidement que nous, ils continuaient à commettre des atrocités à longueur de journées tandis que nos corps deviennent vieux, et fatigués. Le mien avait encore des ressources, je ne serai pas bonne pour la casse avant encore pas mal d’années. Mais il fallait se faire une raison, l’acharnement ne me mènerait nulle part. Et là, c’était l’occasion rêvée pour se reposer. Il n’y avait pas l’air d’avoir de mission très excitante pour l’instant et de toute façon, je préférais passer un peu de temps avec Athena plutôt que de retourner sur le champ de bataille. Savoir prendre une pause était la clé du succès, c’était ce que j’étais entrain de faire.

Aujourd’hui, nous étions dimanche. J’avais d’ailleurs fait une grasse matinée comme je n’en avais plus fait depuis des années. Je redécouvrais le plaisir de dormir jusqu’à des heures pas possibles. Dix heures, c’était l’heure de se préparer. Oui, dix heures… C’était mon point de vue de la grasse matinée. D’habitude, on passait nos nuits à faire le guet pour ceux qui avaient besoin de repos, on se levait à cinq heures du matin, on ne dormait quasiment même pas. Les monstres ne s’arrêtent jamais, eux. Du coup, Athena m’avait prévenu que nous allions sur les plateaux proches de Dandelion City. Ce n’était pas très réputé pour être dangereux puisque les Zeta s’occupaient de la protection de cette zone. Néanmoins, le danger peut surgir de n’importe où et au moment où on s’y attend le moins. Je m’habillais donc en conséquence, avec ma tenue de combat préférée. Noire, légère et sans motif. Elle me permettait de rester en mouvement quoiqu’il arrive et surtout, elle était optimisée pour la pénétration dans l’air. Quoi de mieux qu’un équipement qui favorise votre élément ? Résistante et pratique, je n’avais jamais perdu un combat avec cette  chose sur le dos. Et ce n’est pas maintenant que j’allais l’abandonner. D’autant plus qu’elle était raffinée pour une tenue de combat, et vraiment sexy puisqu’elle moulait mes formes parfaitement. Je partais donc pour la sortie en direction du QG des Zeta en saluant deux ou trois personnes que je reconnaissais. Des élèves que je bichonnais, que j’appréciais. Le sac sur le dos, l’épée au bassin, j’avançais en direction du point de rendez-vous. Nous étions ponctuelles, c’était pratique. Elle me salua avec une étreinte amicale.  

– Merci bien. Mais je peux en dire pareil de toi d’ailleurs. Sous ce soleil, tu as un magnifique teint !

Et hop ! Le compliment en retour, c’était fait. Ensuite, elle me demandait si j’avais tout ce qu’il fallait et je hochais la tête en guise d’affirmation. Je la suivais patiemment, appréciant les alentours qui nous mèneraient à un endroit où pique-niquer. Puis, les questions se succédaient. Je n’avais pas le temps de répondre à la première qu’elle m’en avait déjà posée une seconde. Elle me demandait si j’allais bien, si la mission s’était bien déroulée et aussi, qu’elle avait trouvé un nouveau passe-temps. Du coup, cela m’intriguait et j’allais forcément lui demander de quoi il s’agissait.

– Je vais bien hormis un pique de fatigue intense. C’est pourquoi j’ai accepté de prendre une pause en ta compagnie. Depuis hier, je profite d’un moment de répit et du coup, je me sens vraiment mieux. Ca fait du bien de respirer pour une fois. Et la mission, c’était du menu fretin. Comme d’habitude, il y a eu des créatures pour nous barrer la route, mais ce n’était pas la plus frissonnante des missions que j’ai dû effectuer. Mais dis moi, t’as l’air toute enjouée en parlant de ce passe-temps, je peux savoir de quoi il en retourne ?

Je voyais bien dans son regard qu’elle tentait de me camoufler un truc. Mais quoi ? Je ne pouvais pas le savoir avant qu’elle ne m’annonce ce que c’était. Ca faisait plaisir de la voir en forme, même si sa vie n’est pas non plus la plus heureuse qui soit. C’était plutôt de la survie, à faire et refaire toujours la même chose. Peut-être que ce passe-temps l’aide à changer ses idées ?
(c) Ivy Stevens
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty03.07.15 19:58

Ivy/Athena
1 403 mots
©OZ BURTON


It started well ...
and now it's getting worse and worse.

Elle portait sa tenue de combat noire. Celle qui comprimait son corps et en faisait ressortir toutes les courbes de façon très suggestive et horriblement sexy. Eh merde ! Moi qui pensais avoir le droit d'éviter les fantasmes aujourd'hui … C'est raté. Complètement foiré même. Eh bien, j'ferais avec … Elle me retourna mon compliment en citant mon teint. C'est vrai que j'étais plus rayonnante, du fait de la blancheur de ma peau qui reflétait les quelques rayons du soleil. Et vu que j'étais majoritairement vêtue de blanc et de rouge … D'un air taquin, je lui répondis à nouveau.


« Merci, merci. Chouette tenue d'ailleurs, si je ne savais pas que c'était ta tenue de combat, je jurerais que tu essaies de m'allumer ... »



Voilà, les petites piques venaient d'être initiées. C'était comme ça entre nous, même si depuis notre soirée d'il y a un mois, on se permettait maintenant d'être beaucoup plus intimes. C'était instinctif. C'était plaisant. C'était aussi un poison pour moi, je le savais, j'en étais consciente. Un doux poison qui circulait dans mes veines, et qui me tuait lentement, très lentement, jour après jour, prêt à me faire connaître une agonie sans nom de la trempe de celle que j'ai déjà vécu avec la mort de mes amis. J'étais en train d'espérer une chose qui n'arriverait peut-être jamais. Et je me doutais fortement que le jour où elle m'annoncerait qu'elle a trouvé un homme à son goût, mon cœur sera déchiré, torturé, épinglé par un millier d'aiguilles, mis en miettes, comprimé, lacéré … Bref, vous voyez l'idée. Cependant, j'avais fait une promesse à Ivy. Quel que soit son choix, je le respecterais. Rien ne changerait entre elle et moi. Et même si elle me rejette pour un homme, même si elle me démolit émotionnellement, je saurais être forte et faire face. Je tenais mes promesses, quoi qu'il advienne. Mais revenons à des choses plus joyeuses. Après tout, cette sortie se voulait être placée sous le signe de la joie et de la bonne humeur, pas de la dépression !


Elle répondit à mes questions, qui avaient fusé un peu trop vite, je venais de m'en rendre compte. Après tout, c'est vrai que j'étais excitée comme une gamine de lui montrer ma première création faite main ! C'est fou tout de même, lorsque je suis en compagnie d'Ivy, j'ai tellement l'impression de rajeunir, de redevenir insouciante … Drôle de sensation, mais pas désagréable. Cela effaçait mes inquiétudes, mes anxiétés, j'étais plus détendue, je profitais davantage des petites choses de la vie. Je redevenais celle que j'ai toujours été, avant l'accident qui a changé ma vie et mon apparence. Elle m'expliqua que le travail s'était enchaîné à une vitesse folle, et que c'était elle-même qui a dû mettre le frein pour se reposer. Eh bien, Ivy qui demandait moins de travail ? Surprenant ça ! Elle se reposait depuis hier, ce qui était une bonne chose. Un bon CME sait quand il doit se reposer. J'étais contente que la jeune femme qui me tenait compagnie le sache, malgré sa jeunesse et sa fougue. La mission qui l'avait fait nous séparer avait été une formalité, d'après ses dires, et ne l'avait pas vraiment enthousiasmée. Bah, on ne pouvait pas toujours avoir des contrats excitants. Mais au moins, ça rapportait, et c'était moins dangereux. Il fallait bien gagner sa croûte, quand on faisait partie des CME. Elle finit par m'interroger sur mon nouveau passe-temps, mais c'était encore trop tôt. Je voulais lui offrir lorsque nous serions arrivées. Sous un arbre, à l'ombre, profitant toutes les deux du sublime paysage offert par le plateau. Je voulais l'émerveiller et la surprendre. Présenté comme ça, ça ressemblait à une demande en mariage tiens, excepté qu'au lieu d'avoir une bague à lui offrir, j'avais une peluche à mon effigie, faite à la main par mes soins. Et je n'allais pas non plus me confesser, ça, c'était déjà fait. C'était inutile de le refaire. Elle m'avait fait une promesse, pas besoin d'en reparler.



« C'est une surprise. Il n'y avait pas que l'envie de te revoir et de te sortir un peu qui m'a fait t'appeler pour te proposer cette petite virée, tu sais. Mais c'est pas encore le moment pour me dévoiler voyons. Sans mauvais jeu de mots. »


Je lui fis un clin d’œil suggestif et allumeur à la fin de cette phrase pour la taquiner un petit peu. Ca m'avait manqué ça aussi. Tout m'avait manqué, en fait. Elle, sa voix, son visage, ses piques, prendre l'air, briser ce quotidien monotone et déprimant qu'était le mien. Prendre du temps pour apprécier la vie, plutôt que de le passer à angoisser pour tout et n'importe quoi, au point de ne plus dormir, de se ruiner la santé physique et psychologique. Car oui, cette sombre peinture, c'était ce que je vivais chaque jour. Non, je corrige. C'est ce à quoi je survivais. Peut-on réellement parler de vie lorqu'on ne profite de rien ? Lorsqu'on attend que les heures défilent, priant pour occuper son esprit et ne pas réfléchir aux tourments qui nous accablent depuis une éternité ? Je ne crois pas. Je me contentais de survivre depuis mon accident. Les seules véritables brises rafraîchissantes, les seuls moments où je me sentais vivante, c'était aux côtés d'Ivy. Tu m'étonnes que je sois tombée amoureuse d'elle …


Nous continuions à parler sur le chemin. Je voulais l'emmener à un endroit précis du plateau, un endroit à couper le souffle. J'étais sûre et certaine qu'elle n'y avait jamais fait attention. La demi-heure de marche venait de s'écouler. Nous étions arrivées au plateau. Le vent soufflait un peu plus fort, du fait que nous étions en altitude. Mes cheveux ondulaient sous leur effet, et la brise me caressait le visage. Je souriais, l’œil clos, les bras en croix. Cela faisait du bien de se sentir exister, être vivante. Cette douce sensation était ce dont j'avais besoin. Je repensais un instant à la dernière fois que j'avais « discuté » avec Siskah. Je lui avais dit que je vivais très bien ma vie actuelle. Mais était-ce la réalité ? Etait-ce vraiment ce qu'au fond de moi je pensais ? Plus maintenant, en tout cas. Pas depuis cette fameuse soirée avec Ivy. Plus depuis que je lui avais proprement et explicitement ouvert mon cœur. J'étais en train de changer. Un changement qui ne me plaisait pas spécialement, car je savais où il me conduirait. Mais je ne pouvais pas détester entièrement cette nouveauté qui naissait en moi, car elle m'avait montré qu'au final, la vie que je menais n'était pas celle à quoi j'aspirais réellement. Et puisqu'elle chamboulait des années et des années de routine, il était normal que ce changement me soit désagréable pour le moment. Je me retournais après quelques instants vers ce beau visage qui faisait chavirer mon cœur, avant de m'adresser à sa détentrice.



« On y est. L'endroit que je voulais absolument te montrer n'est pas très loin, à même pas dix minutes vers l'est. Profite de la vue, c'est pour ça qu'on est là après tout ! J'avais envie de te montrer un peu le monde différemment. La beauté qu'il offre, les opportunités qu'il présente. J'avais envie de partager ça avec toi, alors profitons-en, et amusons-nous ! »


Je pris sa main dans la mienne, et l'embarquais avec entrain vers l'est. Nous atteignîmes comme prévu en moins de dix minutes la destination dont je lui avais parlé. Il y avait un arbre, vers le bord du plateau. Un arbre unique, de taille modeste, qui offrait une petite zone ombragée pour se poser. Je lâchais finalement sa main, et m'approchais du vide. Un des plus beaux endroits que ce monde avait en réserve. En contrebas, on voyait une énorme cascade surgir du flanc de la montagne, se déversant dans un grand lac traversé par une rivière. Il y avait un petit bois avec un feuillage très coloré tout autour du lac. Si l'on tournait un peu la tête, on pouvait voir la ligne ferroviaire au loin, encore plus haut que le niveau où nous étions. Des oiseaux volaient paisiblement dans les environs. Pas des monstres, mais de vrais volatiles inoffensifs. Un vrai panorama de carte postale. Je fis signe à Ivy de se rapprocher, pour lui faire profiter de cette vue époustouflante.


« Alors, ça valait le coup de se poser un peu, hein ? »



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty04.07.15 3:53



Lead me to Heaven





J’avais fini par réussir à répondre à ses questions sans en louper une seule. Comme quoi j’étais vraiment entraînée à retenir le plus de choses possibles en peu de temps. Elle me teasait sur la réelle raison de ma venue. Bien évidemment, la jeune femme appréciait toujours autant ma présence et se voir était toujours une partie de plaisir. Mais il y avait autre chose dont elle ne voulait pas parler. Pas tout de suite en tout cas, elle avait nommé cela : une surprise. Etait-ce mon anniversaire ? Etais-je tellement prise par mon boulot que j’en avais oublié la date d’aujourd’hui ? Pourtant, il ne me semblait pas. Alors qu’est ce qu’elle pouvait bien me cacher ? Heureusement, la patience était une vertu que je possédais. Nous marchions sous le soleil, traversant cette plaine que je n’avais pas l’habitude d’admirer en temps normal. Lors d’un combat, – et ce, peu importe la bestiole que vous affrontez – je vous assure que vous ne prenez pas le temps de faire des pauses photographies et que les endroits dans lesquels vous vous battez se ressemblent tous au final. Les détails qui faisaient le charme de tel ou tel endroit vous passent sous le nez, et jamais vous ne les apercevez.

J’avais déjà combattu ici une fois, ce n’était même pas très loin d’ici. Et je n’étais pas seule. Dans le décor, j’avais juste remarqué un coin d’eau, des arbres, des feuillages et autres branchages… Par contre, la flore… Ah si. Je m’étais endormie dans un petit coin forestier et les animaux venaient souvent me voir. Ils étaient si mignons et attachants. Ca changeait des sales bestiaux dont nous nous chargions. Il y avait quelques oiseaux sur le chemin et quelques herbivores qui levaient la tête sous les vibrations de nos pas et de nos voix qui résonnaient à travers le plateau. J’écoutais les paroles de mon amie tout en suivant ses pas. Je me demandais bien où elle voulait aller d’ailleurs. On marchait depuis quelques minutes mais l’endroit ne semblait pas changer. Tout se ressemblait ici, c’était étrange. Une grande surface plane… Pas si plane que ça en fait. Nous étions entrain de prendre de l’altitude, et je ne l’avais même pas remarqué. Comme quoi je ne prenais pas assez de temps pour observer ce qui m’entourait en fait. J’avais ressenti le changement d’altitude du fait que l’air était à peine plus frais, et surtout qu’on respirait beaucoup mieux. Athena se tournait vers moi et m’annonçait qu’on était proche du but. Dix minutes, tout au plus avant que nous n’arrivions à destination. Alors c’était ce genre d’endroit qu’elle voulait me montrer ? C’était déjà magnifique, la végétation était luxuriante, et le son des oiseaux apaisait mon esprit. Mon ancien professeur souhaitait me montrer un autre visage de ce monde. Il n’y avait pas que sang et douleur, il y avait aussi la beauté naturelle et c’était une sacrée découvert.

– Ne t’inquiètes pas, je profite. C’est vraiment beau, je devrais peut-être prendre un peu plus de temps pour observer les environs après une mission maintenant.

A peine étions-nous arrivées que la jeune femme s’emparait de ma main pour m’attirer vers le sommet. Les hauteurs qui surplombaient le plateau était une vue impressionnante. Et l’arbre solitaire qui nous offrait gracieusement son ombre en guise de protection était, lui aussi, impressionnant. Sa taille était gigantesque, et il était un peu le maître de ces lieux. Nous n’allions pas salir son environnement, mais nous allions le déranger pendant un petit moment. Juste le temps d’une journée finalement. Et puis, Athena lâcha ma main aux abords du gouffre qui offrait une vue digne du paradis. Je n’avais rien de plus que mes yeux pour graver cette image pendant quelques instants. Je ne répondis rien, appréciant ce petit coin paradisiaque. Si seulement j’avais pu faire attention un peu plus tôt, je n’aurais certainement pas réagi de la même manière sur le terrain. Et dire qu’en anéantissant des monstres dans ce genre d’endroit, on les anéanti en même temps…

– Merci. Vraiment. Je n’ai jamais vu le monde de cette manière et je ne pensais pas que la nature pouvait s’installer d’une manière aussi sublime. Mes yeux vont graver cette image pour l’éternité, on se croirait vraiment au paradis… Décidément, je l’aurai visité deux fois avec toi !

Petite référence à cette soirée où j’étais devenue la déesse d’Athena, descendant du paradis même. Je restais quelques instants supplémentaires car mes prunelles ne pouvaient se détacher d’un panorama aussi éblouissant. La jeune femme connaissait vraiment les merveilles de ce monde…
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty04.07.15 18:53

Ivy/Athena
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©OZ BURTON


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J'étais tout aussi sûre de moi quand j'avançais le fait qu'Ivy n'avait jamais vu le petit coin de paradis que j'allais lui montrer que lorsque j'affirmais qu'elle avait combattu au moins une fois dans ces lieux. D'habitude, c'est plutôt calme dans les parages, mais certaines créatures volantes venaient y faire un tour. Ou des brutaux, mais c'était plus rare. Et si jamais un titan venait à apparaître ici … Les dégâts qu'il causerait risqueraient d'être irréversible, ou bien des centaines d'années à être réparés. Cela dit, du fait de l'aspect cuvette des lieux, surmontés de plateaux, il était très facile de repérer un titan, même s'il était très éloigné. Le QG des Zeta et des Sigma étaient placés de manière stratégique, l'un par rapport à l'autre. Ils couvraient un champ d'observation très large et très lointain. Quelque part, en plus d'être une police anti-monstre, chaque division était en quelque sorte des gardiens du patrimoine naturel, même s'ils n'y faisaient pas attention. Moi-même je n'y avais pas fait attention, au début. C'est en devenant CME, après une mission éprouvante avec mes anciens amis, que j'en avais pris conscience. L'un d'eux nous avait proposé de le suivre, sans poser de question. Nous pensions qu'il restait un monstre, donc nous avions tous obéi. Puis, il nous avait emmené ici. Là où j'emmenais aujourd'hui Ivy. Et nous nous sommes dit que mine de rien, le monde était beau. Qu'il fallait le protéger, lui et ses habitants. Que les monstres devaient disparaître. C'est comme cela que j'avais sérieusement considéré le fait de me reconvertir en fleuriste, le jour où j'arrêterais.


La jeune femme qui m'accompagnait me rassura en m'informant qu'elle observait attentivement le paysage. Oui, prendre du temps pour adoucir sa vue après un combat intense était une bonne idée. A trop voir de sang, de sueur, de monstruosités, à trop ressentir la douleur et la colère, voire la haine, on en oublie ce qui nous entoure. On laisse notre part sombre prendre le dessus et nous marquer plus ou moins visiblement. On ne protège plus : on détruit, on extermine. Cela va pour les monstres comme pour l'environnement. Il était important de garder en tête que nous autres humains, et plus encore les CME, nous ne sommes pas des marchands de mort. Nous sommes des protecteurs, des gardiens de la vie contre ceux qui veulent la détruire. Je voulais qu'Ivy le sache, qu'elle en prenne conscience d'elle-même. Je savais qu'elle vivait pour le combat, pour tuer des monstres. Et c'était affreusement triste, en fait. Tout comme je me contentais de survivre, sa voie n'était pas vivre non plus. Ca ressemblait plus à du suicide. Enchaîner contrats sur contrats sans profiter de ce que le monde a à nous offrir, se battre en permanence contre des adversaires tous plus coriaces les uns que les autres … On dirait un vieux code d'honneur dans un bouquin fantastique que j'ai lu il y a longtemps, et qui parlait d'un peuple venu du nord pour envahir les autres territoires, afin d'accumuler le plus de gloire possible et avoir le droit de côtoyer leurs héros éternellement autour d'un banquet le jour de leur mort.


J'observais le visage de la CME, un peu anxieuse. Allait-elle s'en rendre compte ? Il n' avait pas de raison qu'elle n'y arrive pas, mais … J'étais comme ça, après tout. A toujours m'inquiéter pour rien, alors que je me fiche de beaucoup de choses. Un paradoxe de plus à mon actif. Elle ne me répondit pas tout de suite, ce qui était plutôt bon signe en un sens. Cela voulait dire qu’elle s'imprégnait de l'endroit, qu'elle l'observait et l'appréciait. Qu'elle y réfléchissait, même inconsciemment. Et finalement, elle me remercia. Je fus soulagée au point de laisser un soupir inaudible s'échapper de ma poitrine. Je souris à nouveau, lui ébouriffant un peu les cheveux en guise de réaction à sa petite référence.



« Hé hé, la prochaine fois pense acheter le pass VIP illimité du paradis, parce que ce n'est pas le seul endroit que je veux te montrer. J'en ai plein d'autres sous la main, à divers endroits du monde. Je te les montrerais tous, pour d'autres occasions. »


Je me dirigeais la première vers l'ombre de l'arbre au feuillage vert bien touffu, m'y adossant après avoir retiré le sac de mes épaules, jambes sur un côté et m'appuyant sur la main. J'attendais qu'Ivy revienne en commençant à sortir une grande serviette et le repas. J'avais préparé des carottes râpées ainsi qu'une quiche. Même malgré le vent rafraîchissant, il faisait tout de même chaud. J'avais donc opté pour des plats que l'on pouvait manger froid.


« Eh bien, bon appétit très chère déesse ! Il me semble que tu aimes bien les carottes, et il m'en restait quelques unes. C'est fou tout ce qu'on peut faire avec ce légume … Mais t'en fais pas, je m'en sers uniquement pour me nourrir. Primairement. Pas au sens figuré. »


Je lui fis un clin d’œil très évocateur, avec un sourire malicieux sur le visage. Pendant qu'elle se servait, je me retournais un peu afin de lui montrer l'arrière de mon manteau. Lui qui était auparavant vierge de tout motif, une belle rose rouge était maintenant cousue dessus.


« Alors, qu'est-ce que tu en penses ? Je me suis mise à la couture. Ca occupe pas mal la tête, et c'est fou tout ce qu'on peut faire avec un peu de matériaux, du fil et une aiguille. C'est mon nouveau passe-temps. J'ai fait quelques autres trucs aussi, mais on verra ça plus tard ... »


Je me remis face à elle, l'air espiègle. Oui, je la faisais languir sans aucune honte. Je maintenais le suspense en la mettant sur la piste, sans jamais trop en dévoiler. Une sorte de jeu de piste, comme j'avais l'habitude de le faire avec la jeune femme. Un petit jeu d'esprit stimulant, et amusant. Après tout, nous étions très complices, si l'une d'entre nous se creusait un peu la tête pour réfléchir comme l'autre, il était possible qu'elle y arrive. Je me servis à mon tour d'un quart de quiche et de ma portion de carottes râpées.


« J'espère que le repas est au goût de ton divin palais. Sinon, tu n'as fait qu'enchaîner les missions depuis la dernière fois ? Tu n'as pas profité un peu pour sortir un soir ou deux ? »


Bien évidemment, la question se centrait surtout sur d'éventuelles rencontres qu'elle aurait pu faire. En mission ou non. Bien qu'elle m'ait dit avoir enchaîné encore et encore les contrats, il était obligatoire qu'elle ait fait équipe avec des collègues CME. A moins d'avoir pris des contrats solo, mais ce n'était pas dans ses habitudes. Elle prenait le plus urgent, le plus important. Et ces contrats requéraient systématiquement un groupe. Du coup, il était possible qu'elle ait passé une soirée avec eux. Ca m'intéressait pour deux choses. L'une était tellement évidente que je ne cherchais même pas à mieux la dissimuler que ça, l'autre car je m'inquiétais vraiment pour elle. Je voulais qu'elle profite de ses instants de paix à fond. Je ne l'ai jamais vraiment fait, et aujourd'hui je m'en mordais les doigts.



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty05.07.15 2:13



Relief in the mountain





Un endroit aussi sublime que ça, je n’en voyais pas tous les jours. Ou bien, je n’y prêtais pas assez attention. Dans les deux cas, j’appréciais le moment comme je n’en avais jamais apprécié d’autres. La beauté de la vue était incroyable et j’avais vraiment du mal à croire que la nature était capable de créer des choses pareilles. Je prenais conscience qu’en combattant toutes ces créatures, nous risquions aussi de détruire tout ce patrimoine naturel que la planète a crée en des milliers d’années. En quelques jours, voir quelques semaines, nous détruisions tout autour de nous. Les humains étaient comme ces monstres pour la planète, nuisibles. A se battre, tout allait finir par disparaître. Et cet endroit n’était certainement pas le seul que la planète avait érigé. Non pas que je devais aussi faire attention à la nature lors de mes combats – c’était quasiment impossible de se concentrer sur tout à la fois – mais je serai plus attentive. Les combats étaient ma raison de vivre, ma raison de survire. Car si Athena ne vivait que de manière à survivre, j’étais bien pire. La vengeance et l’envie de détruire plus de monstres me poussaient à vivre à cent à l’heure. Ce n’était pas une vie, et là, j’avais l’occasion de pouvoir profiter pour souffler et même réapprendre à respirer un peu.

– Je suis pour aller voir d’autres endroits comme ça, c’est si beau que je ne m’en lasserai pas.

J’admirais la vue tandis que la jeune femme s’était installée sous l’arbre afin de commencer à pique-niquer. Elle était entrain de m’attendre et je ne voulais pas la faire patienter plus. La faim commençait à se faire sentir, et sous cette chaleur, il ne fallait surtout pas se faire prier. Je la rejoignais sur la grande serviette posée au sol et humait l’odeur du petit plat qu’elle nous avait préparé. Des carottes râpées avec une petite quiche juste à côté. La légère brise amenait les odeurs jusqu’à mes narines, et je souriais. Ca avait l’air tellement délicieux que je m’en léchais les babines. Je me servais donc et j’attendais qu’elle se serve à son tour pour commencer à manger. Je riais suite à cette petite tirade qu’elle venait de faire. C’était assez drôle de la voir rire juste à propos d’une carotte.

– J’espère bien que tu ne fais que les dévorer. Ca parait un peu sale de s’en servir pour autre chose quand même ! Mais merci bien pour ce repas et bon appétit à toi aussi, petit escargot des prairies paradisiaque !

Je commençais à croquer dans ces carottes croustillantes, leur goût était juste délicieux. J’adorais ce type de nourriture sain qui maintenant mon corps en forme. Manger sain pour avoir un esprit sain dans un corps sain. Oui, beaucoup de sain… Mais c’était le seul moyen d’être assez explicite pour qu’on voie à quel point cela importait pour moi. Athena se levait et se tournait vers moi. Sur le long pan de son manteau était gravée une rose rouge. Elle m’avait dit qu’elle s’était mise à la couture, c’était donc ça la nouvelle activité qui lui prenait du temps ? Au moins, c’était réussi. J’applaudissais car la couture n’était pas à portée de tous le monde. C’était même assez complexe, mais si ça l’aidait à passer le temps et à s’occuper, c’était le principal.

– Eh bien. Je dois avouer que c’est vraiment réussi ! T’es douée de tes mains dis donc. Et je sais de quoi je parle bien évidemment.

Je souriais, elle voulait pertinemment savoir de quoi je voulais parler. Et il y avait toujours ce retour à la source qui me faisait sourire. C’était un petit jeu entre nous, on n’arrêtait plus d’y faire référence car c’est surtout ce passage qui nous a rapprochées. Elle avait mis un point d’honneur sur le fait qu’elle avait concocté d’autres choses. Et je me demandais bien ce qu’elle pouvait faire… Des vêtements ? Se serait-elle fabriquée une garde robe ? Qui sait. Je le saurai bien assez tôt de toute manière. Athena ne pouvait rien me cacher ! Je continuais de manger tranquillement cette salade de carotte tandis que la brise s’accentuait. Il faisait chaud, et pourtant quelques nuages apparaissaient au loin. Un orage allait-il venir déranger ce havre de paix ? Allait-il gâcher cette douce journée ? J’avais fini de grignoter ce petit plat préparé avec soin par cette chère Athena, je me permettais donc de prendre une part de quiche avant de la porter à mes lèvres. Un son de délice sortit du fin fond de ma gorge. J’appréciais ce repas autant que j’appréciais combattre les monstres, c’est pour dire !

– Oh que oui, ce repas est divinement bon. Et dire que je n’ai fais que des contrats serait un mensonge. A vrai dire, j’ai fais la rencontre d’un ancien élève de l’académie. Un homme avec qui j’étais en cours de défense et qui est devenu CME juste après. Notre rencontre fût assez… électrique, mais au final, on a fini par sympathiser. Il s’appelle Alois, peut-être que tu te rappelle de cet ancien élève ?

Une rencontre assez étrange d’ailleurs. Une haine, un désir meurtrier… Qui se transformaient en un amour et une tentation intense. Oui, j’étais attiré par ce jeune homme. CME ne vivant que pour la vengeance. Une sombre histoire qui ressemble beaucoup à la mienne. C’est ce qui m’a poussé à aimer ce qu’il était. Mais pouvait-on réellement parler d’amour alors que je ne le connaissais pas réellement ? Allez savoir… Cependant, je sais que j’avais quelques points d’accroches avec lui et qu’à chacune de nos rencontres… C’était toujours spécial.
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty07.07.15 18:12

Ivy/Athena
1 520 mots
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It started well ...
and now it's getting worse and worse.

Je pouvais lire dans le regard d'Ivy qu'elle commençait à prendre conscience de certaines choses. Elle s'éveillait à d'autres horizons que celui de la vengeance par l'extermination. J'en étais satisfaite, mon but final s'atteignait progressivement. Je ne faisais rien de tout cela de manière hasardeuse, non, tout était prévu. Je souhaitais offrir des possibilités d'avenir plus radieux et surtout plus heureux pour elle. Certes, massacrer des monstres devaient lui procurer un sentiment de satisfaction, mais était-ce réellement du bonheur ? J'en doute. On n'est jamais entièrement content de soi après avoir exterminé des bestioles par vengeance. Et j'en savais quelque chose. Voyez où cela m'a mené. Mais passons. La CME semblait emballée par ma proposition de lui faire visiter le reste du monde, lui montrer les coins paradisiaques dont j'avais connaissance. Parfait !


Elle me rejoignit à l'ombre, probablement attirée par l'appel du ventre auquel elle a dû succomber à son tour. Le grand air, ça creuse, mine de rien ! Je savais qu'elle aimait les plats équilibrés et sains, d'où mon choix de repas. Je n'étais pas une professionnelle de la cuisine, étant donné que je me faisais le strict minimum, c'est donc avec une légère appréhension que j'attendis le verdict de la jeune femme, après ma plaisanterie salace, histoire de me détendre un peu. Je souris d'ailleurs à sa remarque sur l'escargot. Oui, c'est probablement ce que je resterais à jamais pour elle. Cette idée me serra un peu le cœur et m'assombrit un peu le visage, mais il n'y avait aucun moyen qu'elle ne le découvre, à moins de poser sa tête sous la mienne, regard vers le ciel. Ce qui serait bien étrange, compte tenu du fait qu'on venait de commencer à manger … Enfin, soit. Je m'étais décidée de dévoiler un peu plus d'informations sur ma nouvelle activité du soir, et apparemment, ça avait fait son petit effet. Je sentis une petite bouffée d'orgueil pointer le bout de son nez lorsque le son de ses applaudissements atteignirent mes tympans. Mais évidemment, tout cela n'était qu'une couverture pour la véritable attraction. Sa dernière phrase me fit un peu ricaner.



« Et encore, ce n'était qu'un avant-goût. J'espère qu'un jour, tu pourras y goûter jusqu'au bout, sans craindre de regrets ... »


Je plaçais tant d'espoir dans cette promesse, bien plus que je ne le devrais. Mais je commençais à changer, moi aussi. Gwendolynn, Siskah, Ivy … Ces trois femmes eurent un sacré impact sur moi, chacune d'une manière différente. Gwendolynn m'avait fait prendre conscience que malgré tout, je serais certainement plus heureuse avec quelqu'un. Siskah, elle, c'était qu'au final, même si je m'étais convaincue de l'inverse depuis tout ce temps, ma façon de vivre pouvait blesser mes quelques proches. Et enfin Ivy … Elle m'a fait comprendre que j'étais en train de gâcher ma vie. Et j'avais vu une porte de sortie dans sa promesse. Promesse de jours meilleurs. Même si j'essayais de me persuader de ne pas trop y compter – les vieilles habitudes sont tenaces -, je ne pouvais pas m'en empêcher. Je l'aimais. Je pourrais me sacrifier pour elle, sans hésiter une seule seconde. Elle bousculait tous mes repères, toutes ces illusions plus vraies que nature que j'avais érigées tout autour de moi. C'était à la fois dérangeant et délicieux. Et soudain, l'angoisse. Que se passerait-il le jour où elle m'annoncera avoir rencontré quelqu'un ? Certes, je lui ai fait une promesse, mais … Serais-je réellement capable de la tenir ? Pourrais-je supporter ce choc ? Si elle s'éloignait, comment est-ce que je réagirais ? Machinalement, mes yeux se posèrent sur mon sac. Le dernier abri de la peluche qui partageait mes traits, de façon plus mignonne. Elle symbolisait tant de choses pour moi … Mais surtout, c'était une preuve de mon entière dévotion pour elle, un gage de tout mon amour que je lui portais. Un amour inconditionnel et passionnel. Ceux qui blessent le plus.



Vous connaissez la loi de Murphy ? Celle qui dit que lorsqu'on pense que ça ne peut pas être pire, eh bien ça l'est systématiquement ?



J'allais en faire les frais. J'avais posé cette foutue question pour me rassurer. Et me voilà maintenant horriblement angoissée et de plus en plus perdue et brisée au fil des mots qu'elle prononça. Puis le nom fatidique. Je m'étais raidie, bras croisés autour de mes jambes repliées, fixant l'ouverture de mon sac. Je serrais de plus en plus mes bras dans mes mains crispées, mais lorsque le nom de la personne qui semblait avoir ravi le cœur de ma déesse, mes yeux s'écarquillèrent. Instinctivement, je me saisis de la peluche et la cachais dans une poche de mon manteau. Je fis un effort immense pour ne pas sembler perturbée dans ma voix.



« Oui. »


Un seul mot, c'est tout ce que je réussis à dire. Je me levais, évitant de croiser son regard, et m'avançais près du bord. Alois Reinhardt … Evidemment. Tout les rapprochait. J'étais stupide. J'étais vraiment pire que stupide. Je n'avais pas de quoi rivaliser. Leur passé était similaire, à quelques choses près. Il était né du bon côté des chromosomes. Ils ont passé du temps ensemble. Probablement bu. Et probablement …



ASSEZ !



Ma tête me faisait horriblement mal, j'avais la nausée, l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Je fixais mon propre visage souriant, sous ces traits simplistes que j'avais moi-même cousus. Cette peluche que je voulais lui offrir. Elle n'avait plus lieu d'exister. Je ne pouvais pas la garder. Poser mes yeux dessus est un affreux tourment. C'était donc terminé ? D'ici quelque temps, il était fort à parier que ces deux-là partageront leur vie. Je lui avais dit que je l'accepterais. Mais maintenant que la chose me frappe de plein fouet … Je sais que c'est la première promesse que je ne pourrais pas tenir. Du moins, pas entièrement. Je savais déjà que je n'avais aucune chance depuis le début. J'ai été assez idiote pour placer tous mes espoirs dans moins d'un demi pourcent de chance. Et voilà le résultat : des espoirs réduits en miettes. L'envie de hurler, mais seul le mutisme l'emportait. J'avais même envie de me jeter dans le vide. Et je crois bien que j'aurais pu le faire, si je n'avais pas vu ce que j'avais vu.



Quand ça ne peut pas être pire, ça le devient toujours.



Un œil énorme me fixait. Un œil assoiffé de sang et de destruction. Un monstre volant, et pas le petit modèle. Instinctivement, je repliais le bras, qui était initialement tendu vers le vide, la peluche dans la main. Dos à Ivy, elle ne voyait pas ce qui se passait. Je la rangeais dans ma poche, sans trop savoir pourquoi. Vu mon état, serais-je en mesure de combattre efficacement ? Il allait bien falloir … Je fis volte face et courut vers la CME, saisissant mon épée au passage.



« Un monstre énorme. Prépare-toi. »


Pour illustrer mes propos, la créature fonça vers le ciel, avant de poser ses yeux sur nous. Elle hurla si fort que le sol trembla un peu et me fit perdre l'équilibre. Je n'étais pas dedans. Il fallait que je me reprenne, et vi…


Un éclair fusa droit sur nous. J'eus à peine le temps d'avoir le réflexe de me jeter sur Ivy pour la plaquer au sol. Au moins, l'instinct de survie était présent, ironiquement … Ma tête voulait mourir, mais pas mon corps. Si j'avais été seule … aurais-je esquivé ? La question était hors de propos dans une situation comme celle-là, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je devais protéger Ivy. Je ne pouvais pas la laisser mourir au combat. Je me relevais en vitesse. Ivy n'avait pas eu le temps de saisir son arme, aussi, je devais lui faire gagner du temps jusqu'à ce qu'elle soit prête. Je fis apparaître deux clones de ténèbres, me cachant dans la troisième ombre que je fis apparaître. Deux cibles de plus pour le monstre. Le fait qu'il avait pu utiliser la foudre montrait que c'était une créature très évoluée, et que malheureusement l'élément primaire de la CME ne serait pas très utile contre elle, étant donné qu'elle le manipulait également. Je fis fusionner les miens afin de pouvoir avoir accès à mon sang. J'en fis une sphère stationnant au-dessus de chaque clone, moi y compris, afin de pouvoir les protéger d'une éventuelle attaque supplémentaire. Je réfléchissais à un moyen de l'atteindre, mais il semblait rester à distance. Plutôt intelligent ce monstre … Je jetais un coup d’œil rapide à Ivy, qui semblait prête à présent. Un seul regard, et on se comprenait. Elle saurait donc que j'allais tenter de lui faire tourner le dos à la jeune femme. Je m'élançais donc à l'opposé du ravin, gardant un œil sur la bête. Effectivement, elle semblait me suivre … Mais attaqua Ivy une nouvelle fois à l'aide d'une fusion de foudre, peu précise, mais dieu seul sait à quel point elle peut être destructrice à l'impact direct, mais également sur les alentours …


Merde. Merde, merde, merde ! Ivy, je t'en supplie, ne meurs pas ...






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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty07.07.15 23:37



Struggle begins





Je savais pertinemment que ces mots allaient blesser la jeune femme. J’étais même idiote de tout lui avoir dit comme ça, sans aucune intonation dans ma voix. Athena m’aimait et je venais clairement de lui réduire son moral à zéro. Mais qu’est ce que t’es idiote Ivy ! Réellement… Le problème est que je ne pouvais pas mentir à la jeune femme même si c’était pour son propre bien. Le mensonge était une douleur encore plus forte que la vérité. Car lorsqu’un mensonge est mis à nu, la vérité est doublement plus destructive. Son regard était attristé par la nouvelle. Pourtant, il ne s’est rien passé avec Alois. Juste que nous avons une très bonne entente, que nos chances de terminer ensemble étaient fortes… Cependant, rien n’était fait. Un simple baiser, et encore. Il avait préféré arrêter notre jeu de séduction avant d’aller trop loin. Nous étions alcoolisés à ce moment là, et raisonnable comme il est, il a stoppé net tout ce jeu avant qu’il ne termine mal. Et c’était certainement mieux ainsi. Je n’osais même pas imaginer si jamais nous étions allés plus loin, aurions-nous regrettés ? Cette question serait sans réponse à tout jamais. Je voulais m’excuser auprès de la jeune femme qui me répondit par une simple affirmation. Je venais de ruiner tout ses espoirs de finir avec moi… Pourtant, elle était au courant que je n’étais pas attirée par les femmes et que je voulais essayer avec les hommes d’abord. C’était une promesse que je lui avais faite, et il fallait qu’elle s’y fasse. Et puis, si jamais je termine avec Reinhardt, jamais je n’abandonnerai Athena. On continuerait de se voir autant qu’avant, et notre lien sera toujours aussi soudé. C’est ce que je pensais au plus profond de mon être. Athena était bien plus qu’une amie pour moi, c’était comme une moitié, une confidente, celle qui me redonne le sourire quand tout semble mal.

La jeune femme s’était levée tandis que je terminais le repas. Elle avait certainement besoin d’un peu d’éloignement le temps qu’elle se rende compte de la situation. Je décidais de la laisser un peu, le temps que tout redevienne clair dans son esprit, mais j’étais parée. Parée au cas éventuel où elle aurait cette envie de sauter. Oui, parce qu’Athena serait bien capable de le faire… Voyez-vous, cette femme est vraiment fragile, et un rien peu la briser. Je venais d’appuyer sur la touche qui faisait déprimer la jeune femme, et c’était vraiment idiot de ma part. J’aurais dû y aller avec plus de tact et moins d’enthousiasme… Cependant, le pire arriva.


Mais dans le bon sens du terme. L’ancienne combattante ne put pas sauter ou tenter quoique ce soit de stupide puisqu’une créature volante ramenait son grain de sel… Génial. Même les journées tranquilles finissent toujours en combat contre les monstres. Mais peut-être que celui-ci avait sauvé la vie de la jeune femme, pour mieux la détruire ensuite. Mais ça, je ne le savais pas encore. C’est lorsqu’Athena revint la flamberge à la main en hurlant qu’un monstre énorme approchait, que je l’ai vu. Je me relevais au quart de tour avant de retomber au sol, au moment où la bête ailée se mit à hurler. Un cri puissant qui résonnait dans la montagne et faisait vibrer tout ce qui se trouvait autour de nous. Un flash puissant arrivait droit sur moi quand le corps de mon ancien professeur me fonça dessus avant de me plaquer au sol.

– Merci…

C’est tout ce que j’avais pu lui souffler. Il fallait que je me reprenne et que je me prépare à combattre. Finalement, les jours de repos n’auront servis à rien puisque j’allais m’épuiser à combattre une créature que je ne pouvais toucher directement. La foudre… Super. L’élément de l’air ne lui ferait pas grand-chose, cependant, couplé à Yamato, il y avait moyen de l’atteindre. La terre serait difficilement utilisable mais il fallait empêcher cette bestiole de s’envoler, par n’importe quel moyen. Lui couper les ailes ? Pourquoi pas, mais il faudrait s’y reprendre à plusieurs reprises. L’écraser au sol comme une vulgaire mouche ? Même un poing fait de Terre ne serait pas assez rapide et puissant pour le forcer à rester au sol… Que faire ? J’étais à présent debout, faisant face à la créature planant dans les airs. Prête à aider Athena dans ce combat, il fallait tout donner pour rester en vie. La jeune femme avait déjà préparé une technique, j’essayais de réfléchir à un moyen aussi. Une tempête de sable pour entrave ses mouvements ? Il ne fallait pas que je m’épuise trop rapidement. On verra ça un peu plus tard. Mais il n’y avait pas de plus tard, je devais réagir et vite. Un nouveau flash semblait parvenir jusqu’à moi alors qu’Athena l’attirait au loin. Je me mis au sol, sans réfléchir et concentrait un maximum de magie dans le sol pour élever un dôme de terre. Un choc puissant s’écrasait dessus et avait même transpercé la protection en terre. Je sentis un courant passer dans mon corps, cependant le dôme avait fait son effet. J’étais indemne, pour l’instant. Je n’y voyais rien, il y avait de la brume partout suite au choc. Je balayais le maximum d’un coup de katana, couplé avec l’air avant de voir une ombre rapide fondre sur moi. Ses pattes griffues m’arrachaient de la chair au bras avant de me traîner sur plusieurs mètres au sol. Un claquement au niveau du coude se fit entendre et je ne pouvais pas m’empêcher de lâcher un hurlement. Il était entrain de m’emmener vers le ravin… Merde !

– ATHENA !

J’hurlais le nom de la jeune femme pour qu’elle me repère rapidement à travers la fumée qui stagnait aux alentours. Je ne pouvais pas atteindre Yamato qui était du mauvais côté de mon corps. Je me dépêchais de lever un mur de terre pour que la bestiole se le prenne de plein fouet et c’est exactement ce qu’il se produisit. Des larmes s’écoulèrent le long de mes joues, j’avais le bras droit en compote… Je reprenais mon souffle en forçant sur mes jambes pour courir aussi loin que possible. Il ne fallait pas qu’elle me rattrape. Tandis que mon bras pendait dans le vide, sans vie, l’autre attrapait le katana maintenant que j’étais libre. La créature criait, elle semblait vexée de ce que je venais de lui faire. Un piège bête mais efficace. Le combat allait être compliqué…
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty08.07.15 1:19

Ivy/Athena
1 183 mots
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Ivy me remercia de lui avoir sauvé la mise. Ce n'était pas vraiment le temps pour ça, mais bon. Ce monstre n'avait pas intérêt à ne serait-ce qu'effleurer sa peau. Alors que je commençais la diversion pour la CME, je réfléchissais à des stratégies efficaces. Il pouvait utiliser la foudre, donc il devait manier l'air et le feu. Je pouvais contrer ce deuxième élément aisément avec mon élément aquatique, et Ivy pouvait annuler ses utilisations éventuelles de l'air. Sur le papier, on avait l'avantage. Seulement, s'il continuait d'utiliser la foudre, le seul rempart viable qu'on avait, c'était la terre de ma partenaire … Il fallait l'empêcher de nous dominer du dessus. Nous manions chacune une arme de corps à corps, ce qui nous compliquait la tâche. Et surtout … Vu sa carrure, il devait être extrêmement robuste. Le katana de ma complice était très tranchant, surtout lorsqu'elle le couplait avec son élément aérien, et ma flamberge était une arme puissante, dont je pouvais alourdir ou acérer les bords à l'aide de mon sang. La seule solution viable était que l'une d'entre nous arrive à grimper sur la bête, trouver un point faible sur son corps, et l'exploiter. Plus facile à dire qu'à faire, vivace comme il est … Et dangereux.


J'essayais de l'attirer loin d'Ivy pour lui créer une opportunité de riposter, mais au final ce fut la bête qui me prit à mon propre jeu. En effet, en m'éloignant de la jeune femme, elle avait sûrement compris que je ne pourrais que difficilement l'atteindre pour lui porter secours. Et une attaque foudroyante fusa vers la CME. Elle eut le bon réflexe, mais le monstre n'allait pas la laisser tranquille. Il venait de braquer dans les airs et de foncer en piqué droit sur elle. Elle semblait encore en vie, fort heureusement. Je fis demi-tour, commençant à m'élancer à toute vitesse vers elle, jusqu'à ce que j'entende son hurlement. Il avait osé. Il avait touché à Ivy. Impossible d'évaluer les dégâts corporels à cette distance, mais je compris immédiatement le danger, avant même de l'entendre hurler mon prénom, mélangeant détresse et douleur. Ils étaient trop près du vide pour que je les rattrape à temps. Ma seule option était de tirer à distance. L'eau ne me servirait à rien, les ténèbres non plus. Seule option restante : mon sang. M'affaiblir dès le début, donc. J'arrêtais ma course l'espace d'une seconde, le temps de viser correctement les serres qui déchiraient la chair de l'être le plus précieux à mes yeux. Je repris immédiatement ma course, suivant des yeux le projectile solidifié lancé à pleine vitesse. Je m'attendais à un contre éventuel, mais rien ne vint. J'avais fait mouche, et le monstre relâcha Ivy à un ou deux mètres du bord de la falaise. Je la rejoignis rapidement, et l'attrapa comme une mariée, courant pour nous mettre à l'abri. Evidemment, j'étais ralentie par l'effort et par le poids de la jeune femme, aussi, je m'attendais à recevoir un coup dans le dos.


Un nouveau hurlement assourdissant me fit trébucher. Instinctivement, je me retournais afin d'encaisser la majorité du choc. Elle était déjà sérieusement blessée, et moi j'avais encore la pleine possession de mes capacités. Je fis donc face au monstre, et vis arriver trop tard une sphère d'air qui m'avait l'air sacrément tranchante. Je n'eus pas le temps d'ériger un mur de sang épais suffisamment grand pour annuler le coup. Les propriétés tranchantes avaient été annulées, mais pas la sphère, qui s'écrasa près de nous et nous envoya voler sur plusieurs mètres. Une mauvaise réception pour ma part, d'ailleurs, puisque mon épaule droite se déboîta, ainsi que mon genou probablement. Un long cri de douleur s'échappa de mes lèvres. Une seconde attaque d'air fonça sur moi, encore plus grande et dévastatrice que la précédente. Mon seul espoir, c'était Ivy. Il fallait au moins que je me remette l'épaule comme il faut pour pouvoir faire quoi que ce soit.



« IVY ! »


Mon regard se posa sur elle, alors que j'essayais tant bien que mal de me soigner. Ma flamberge avait volé près d'elle. Bon sang, pourquoi on se faisait autant massacrer !? Avec tout ce boucan, les Sigma devaient avoir été alertés. Il fallait gagner du temps jusqu'à ce que les renforts arrivent. Et vu l'état de la situation, c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Visiblement, ma coéquipière avait assuré mes arrières. Mon épaule remise en place, je me relevais péniblement, guettant la prochaine attaque de la créature, qui était en train de prendre de l'altitude. Allait-elle nous charger ? C'était fort possible, vu sa trajectoire et son comportement.


« Il va nous foncer dessus, et probablement nous tirer dessus avant. Prépare ta t... »


Je n'avais pas eu le temps de terminer ma phrase que l'horreur ailée nous chargea, propulsé par son propre élément. Des créatures intelligentes, j'en avais affrontées, mais des aussi malignes, jamais … je n'étais pas assez concentrée. Et cette fois, nous fûmes toutes les deux visées. Je savais que c'était notre seule option. Je n'avais pas eu le temps de donner mon plan à la CME, alors j'allais devoir le mettre en place seule pour le moment. Et pour ça, devoir subir à nouveau d'atroces douleurs … Ramassant mon arme, je m'avançais au dernier moment, de sorte à ce qu'Ivy soit protégée et que moi seule fut emportée par ses griffes, plantées dans mon bras et ma jambe. La douleur était insoutenable. Je sentais mes chairs se faire lacérer, mon sang s'écouler de ces plaies. Je me concentrais à en augmenter le débit, afin de ne pas faire d'anémie, tout en essayant de planter ma lame dans le corps du volatile. Mais j'avais beau tenter encore et encore, je ne parvenais pas à percer son corps. Cependant, mes coups devaient forcément lui faire quelque chose, car il grognait, s'agitait, avant de finalement prendre de la hauteur et de me larguer dans le vide, à une trentaine de mètres du sol. La mort assurée si je venais à m'y écraser. Ivy, je compte encore sur toi pour assurer mes arrières … Le monstre me faisait dos, et la seule opportunité que j'avais était de rendre mon sang tranchant et de lui couper sa partie arrière stabilisatrice, ou du moins l'endommager. A cette distance, et sans utiliser mon arme, impossible de la rendre inutilisable entièrement. Mon attaque toucha sa cible, mais ne fit que très peu de dommages à la partie que je visais. Cela dit, c'était apparemment suffisant pour gêner son vol … La boue. Il fallait utiliser la boue. L'ensevelir de cette fusion, afin d'annuler complètement ses capacités aériennes. Mais d'abord, il faudrait qu'Ivy arrive à m'assurer une descente en sécurité, sinon … Eh bien c'est simple, je mourrais. D'autant plus qu'une attaque de foudre venait de me dépasser, et se dirigeait droit sur elle … Ignorant si elle pouvait m'entendre, je hurlais de toutes mes forces pour la prévenir, y ajoutant l'énergie du désespoir. Si Ivy venait à disparaître, je … Je n'aurais plus de raison de rester debout.


« ATTENTION A LA FOUDRE ! »



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty08.07.15 4:16



Hard pain





La bestiole ne semblait vraiment pas heureuse du tout d’avoir reçu un coup dans le dos. Je posais un genou à terre lorsqu’elle poussa son hurlement puissant. La terre tremblait tout autour de nous, c’était pire que le cri d’une sirène. Je tentais de me rétablir aussi rapidement que possible, mais avec un seul bras, c’était l’enfer. Les plaies béantes saignaient suffisamment pour créer un évanouissement. Seulement, l’adrénaline me maintenant éveillée et même en vie. Sans cette sensation de rester en vie et de vouloir anéantir cette bestiole volante, je serais déjà en miettes. Et puis, Athena était là pour me sauver en cas de besoin. Et là, c’était un cas de nécessité ! Je n’avais pas le temps de réagir que la jeune femme érigeait un mur de sang épais mais pas assez large. Le tranchant de cette sphère était anéanti, seulement lorsqu’elle éclata au sol, l’impulsion nous fit voler à plusieurs mètres. Je me dépêchais de revenir sur mes pieds avant que la bestiole ne relance une deuxième offensive. Et c’était effectivement le cas. J’armais Yamato et concentrais la magie aérienne à l’intérieure de la lame afin d’envoyer une rafale tranchante. J’espérais qu’elle intercepte l’attaque de type air de la bestiole avant qu’elle n’atteigne la jeune femme au sol.

Je l’entendais hurler, quelque chose avait dû se briser… Ou elle était sérieusement blessée ? Merde. La rafale intercepta bien l’attaque de la bête mais cela ne suffisait pas pour l’arrêter dans sa course. J’érigeais un mur rapidement pour stopper sa course et mon coup réussissait. J’étais essoufflée, la douleur dans mon bras devenait de plus en plus grande mais il fallait que je résiste. Je ramassais l’arme blanche d’Athena avant de la rejoindre en courant. Elle me prévenait que la bestiole allait repasser à l’attaque. Elle était réellement vivace et intelligente… C’était même une horreur à affronter. Non pas que je n’aime pas l’adversité mais je partais déjà perdante. Mon énergie n’était pas revenue en simplement deux jours, mon bras était juste en morceau, et je commençais à perdre pied. Il fallait que je me ressaisisse un minimum. Malheureusement, le temps de réfléchir, le monstre plongeait déjà sur nous et Athena se mit devant moi pour se faire attraper entre les griffes acérées de la créature volante.

– LÂCHE-LA SALOPERIE !

Je grimaçais face à la douleur que me provoquait mon bras. Je devais le coincer quelque part… Alors j’eu une idée qui entraverait grandement mes mouvements, mais qui me servirait pour le combat. La terre prenait place autour de mon membre supérieur droit et faisait office de plâtre. Pour l’instant, il était immobilisé, mais ça restait lourd… Pendant ce temps, j’entendais la bestiole lâcher des cris de douleurs. La jeune femme devait le frapper dans l’unique but de se faire libérer… Seulement, c’était haut. Très haut. Et le monstre finit par laisser la combattante… Athena tomba, et je ne pouvais pas la laisser s’écraser sur le sol sans ne rien faire. La voir mourir sans essayer de la sauver n’était pas une option. Je me concentrais fortement et propulsais mes jambes dans sa trajectoire afin de l’intercepter. Mais la bestiole n’était pas idiote. Elle préparait déjà une autre technique afin de nous entraver. Je changeais de direction en une fraction de seconde avant de prendre appui sur un reste de mur en terre que j’avais fait précédemment. Il fallait que je saute… MAINTENANT ! Athena était dans le seul bras encore fonctionnel et je faisais en sorte de ralentir la chute grâce à un mur aérien. Cependant, ce n’était pas suffisant et je m’écrasais sur le dos… Il râpait sur le sol, déchirant mes vêtements au passage. Je respirais difficilement mais Athena était en sécurité. Je toussais, crachant du sang. Mes poumons avaient peut-être été touchés par la puissance de la chute. Mais vous savez que ce n’est pas suffisant pour m’arrêter, n’est-ce pas ? Je me concentrais, soulevant la terre afin d’en créer une tempête et la bête ne savait plus comment voler. Une fois à terre, je regardais Athena, le sang au bord des lèvres et le plâtre fait maison en morceaux.

– Ca va ? Tu n’as rien ? La bestiole ne s’envolera pas de sitôt, tant que je garde cette tempête de sable active…

J’étais pâle, certainement la douleur et le sang qui s’écoulait. Mais je n’allais pas demander à Athena de me refiler un peu du sien, le temps était compté. On verra ça une fois que la bête serait morte… D’ailleurs, aucun renfort n’était encore arrivé. Je me demandais bien ce qu’ils foutaient ! Mon téléphone était mort et la radio semblait complètement fichue… Génial.
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty08.07.15 5:51

Ivy/Athena
1 670 mots
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It started well ...
and now it's getting worse and worse.

J'avais remarqué qu'Ivy avait besoin de soins urgents. Ses lacérations se transformaient en hémorragie, et il fallait l'arrêter avant qu'elle ne s'évanouisse. Seulement … Actuellement, on n'avait pas le temps. Elle était robuste, j'avais confiance en elle, elle ne me claquerait pas dans les bras, du moins pas maintenant. De toute façon, je ne le permettrais jamais. L'onde de choc m'avait davantage affectée que la CME : elle s'était déjà remise sur pieds alors que je luttais péniblement afin de me redresser un minimum, avec ce genou et cette épaule déboîtés. Son soutien efficace me permis d'éviter une mort douloureuse et plutôt affreuse. Je ne rêvais pas vraiment de me faire découper en rondelles par de l'air, vous voyez … Même si mourir était tentant, je ne pouvais pas vraiment me permettre ça tant qu'Ivy était en danger. Et elle l'était. Tout comme je l'étais. Annulant l'attaque du volatile, elle vint me rejoindre pendant que je m'occupais de mes membres défaillants. Comme je m'y attendais, elle m'avait rapporté mon arme. Heureusement pour la suite des événements …


J'avais pris de plein fouet le nouvel assaut du monstre, afin d'éviter à Ivy d'être plus blessée. Et puis, c'est moi qui avais le plan principal en tête, et je n'avais pas eu l'occasion de le lui dévoiler … Cela faisait tellement longtemps qu'une telle douleur ne m'avait pas transie le corps … Je m'en serais bien passée, évidemment, mais parfois on n'a pas trop le choix. Les hémorragies n'étaient pas forcément un problème pour moi, tant qu'il n'y en avait pas trop. Il me suffisait de rester concentrée sur mon flux sanguin pour l'augmenter, tout en colmatant les « fuites », si je pouvais m'exprimer ainsi. Mais de l'autre côté, il y avait Ivy dont la nécessité d'une transfusion se faisait de plus en plus sentir au fil des secondes. Je devais me débarrasser de ce piaf géant, ou au moins l'empêcher d'agir le temps d'apporter les premiers soins à mon équipière. C'est donc avec la force du désespoir que je tentais d'entailler cette peau si dure, sans y parvenir. A tous les coups, sa faiblesse se situait près de son visage. Le cou ? La nuque ? La gorge ? Peut-être à la base des ailes ? Ces dernières, ce serait un boulot pour Ivy. Elle avait une arme de précision pour ça. Et les capacités qui vont avec, bien évidemment. Mais pour le moment, elle devait s'occuper de moi, en chute libre. Je m'attendais plus à un courant d'air pour amortir mon approche du sol, mais elle avait anticipé mon point de chute et me réceptionna. En d'autres circonstances, j'aurais fait de l'esprit et je l'aurais taquinée, peut-être même que j'aurais osé lui voler un baiser. Mais étant donné le rapport de force actuel … Il fallait impérativement qu'on reste concentrées toutes les deux. Les renforts en mettaient du temps … J'espérais qu'une autre bestiole ne s'était pas pointée en travers de leur route. Malheureusement, c'était le scénario le plus plausible …


Nous étions à une demi-heure à pied du QG, mais à moins de dix minutes en véhicule.  Dix minutes qui s'étaient déjà écoulées à mon avis. Ivy s'inquiéta de mon état, après m'avoir réceptionnée. Elle avait empêché la créature de se déplacer correctement. C'est le moment parfait pour lui redonner des couleurs. Elle était tout aussi amochée que moi, mais ses lacérations étaient un facteur à prendre en compte sur sa santé. Je saisis son bras valide, et créa un flux sanguin supplémentaire s'ajoutant à son propre fluide vital, sans lui demander son avis. Elle flanchait, la tempête allait céder d'un instant à l'autre.



« T'en fais pas pour moi, ni maintenant, ni plus tard. C'est toi qui a le plus besoin de soins … Ecoute, j'ai une idée. C'est qu'une supposition, mais son point faible doit se trouver soit à la base de ses ailes, soit autour de son cou. Gorge, nuque … Occupe-toi des ailes. Si tu arrives à transpercer sa peau, c'est que c'est là. Il faut que je retourne sur son dos pour essayer de lui planter ma flamberge dans le cou. Mon arme est plus lourde, et avec mon sang, je peux lui donner plus de propriétés utiles, alors c'est la partie dont je m'occupe. »


Le plus important était fait. La jeune femme était rechargée en sang, mais cela m'avait coûté pas mal d'énergie. Mon souffle était rauque. La tempête de sable s'estompa à cet instant, et je pus voir sa carcasse foncer droit sur nous, hurlant encore et encore. Le son était assourdissant et nous fit trébucher. Sacrés poumons cette saloperie … Toutes serres devant, je me saisis de ma flamberge, me relevant comme je le pouvais, en vitesse, et attendit son arrivée. Au moment où les serres allait se refermer sur moi, je me jetais en arrière, visage vers le ciel, et attrapa au vol un bout de patte et m'y agrippais avec toute mon énergie et ma force restantes. La vitesse du monstre couplée à ses mouvements rendaient mon ascension laborieuse et extrêmement difficile. C'était une vraie horreur. Il n'avait que peu de plumes, ce qui me rendait la tâche encore plus pénible. C'était surtout une sorte de cuir, ou de peau vraiment très dure qui recouvrait sa carcasse. Je me hissais comme je le pouvais jusqu'à sa tête, et manquais de tomber en brandissant ma lame au-dessus de sa nuque. Pendant que j'essayais de le transpercer, il semblait s'en prendre assez agressivement à Ivy, la bombardait d'air … Et de feu ? Il se décidait enfin à s'y mettre ? La première boule enflammée, d'une taille plutôt imposante, partit comme une fusée vers la CME. La suivante ne vit jamais le jour : je muselais son bec avec une sphère aquatique, tout en essayant de le planter avec mon arme. Mais évidemment, ma concentration était beaucoup trop sollicitée pour trop de tâches à la fois. Je ne pouvais pas gérer mes hémorragies, maintenir correctement une sphère d'eau en mouvement devant un bec, tenter de garder l'équilibre et de planter ma lame dans le corps d'un monstre … Et ce qui devait arriver arriva.


Je trébuchais et tombais à nouveau dans le vide … A la différence que cette fois, en plein vol, je me suis pris à pleine vitesse un morceau de patte dans la cage thoracique. Un bruit d'os qui se brisent se fit entendre dans mon corps et me fit hurler à la mort durant toute ma chute. Combien de côtes s'étaient cassées ? Mes poumons étaient-ils touchés ? Apparemment pas, ma respiration n'était pas sifflante. Visiblement, j'avais sacrément énervé la bestiole, car plutôt que de cibler ma partenaire, elle me fonça à nouveau dessus, bec ouvert. C'était donc comme ça que j'allais partir ? Bouffée par un monstre aérien gigantesque et sacrément coriace ? Un rapide coup d’œil en bas m'indiqua que les renforts n'étaient toujours pas là. Malgré la douleur, je me préparais à un nouvel impact. Je n'avais pas le droit à l'erreur. La moindre demi-seconde de trop, et j'étais finie. Le bec ouvert s'approchait de moi. Encore … Encore un peu … Un peu plus près … MAINTENANT ! Au moment où il allait se refermer, j'utilisais le surplus de sang que j'avais préparé durant ma chute libre et le solidifiais de toutes mes forces, afin de l'empêcher de me dévorer. Il se posa à terre, et essaya encore et encore de fermer ce bec. Quant à moi, j'attendais que sa tête se rapproche du sol avant de me laisser retomber. Avec mes côtes, je risquais très fortement de perforer mes poumons, alors je devais faire très attention. Lorsque je le jugeais suffisamment proche, je me laissais tomber … mais un coup de bec latéral m'envoya valser à plusieurs dizaines de mètres. Ma vue se troublait, je crachais du sang, et ce que je redoutais eut lieu. Respiration sifflante et extrêmement douloureuse, du sang dans la gorge … Mes organes étaient touchés. Le choc de la réception avait été trop violent. Ma tête n'était que douleur et flou. Je comatais, n'entendant même plus correctement. Je sentais un liquide chaud couler sur mon visage. Je rassemblais tout ce qu'il me restait de volonté et de concentration pour tenter de me régénérer un peu de sang.



« I...vy … Ne meu...rs… pas ... »


J'avais gargouillé ces mots sans savoir si elle était près de moi ou non. Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi. Je bougeais à peine, mon ventre se soulevant irrégulièrement. Plus vite je me redonnerais de qui me relever, plus vite je pourrais secourir ma belle. J'avais peur. Terriblement peur. Si jamais j'arrivais trop tard … Jamais je ne me le pardonnerais. Je lui adressais un message avec ce précieux liquide vital qui coulait de mon front sur le sol : « Regen. Diversion. ». Elle comprendrait ce que j'attendais d'elle : qu'elle me fasse gagner du temps, mais aussi à l'équipe d'intervention, et qu'elle ne devait sous aucun prétexte prendre des risques. Fuir en direction du QG des Sigma était une possibilité. A moins qu'elle ne lui inflige de sérieux dommages, ou qu'elle le blesse suffisamment pour le mettre en fuite, même à nous deux, nous n'arriverions probablement pas à nous en défaire. J'accélérais le rythme, ignorant la douleur, me focalisant sur le visage souriant d'Ivy. Elle était mon moteur et ma force. Tant que le danger ne sera pas écarté, je ne pouvais pas mourir. Je me l'interdisais. Quelques minutes plus tard, peut-être trois, je me relevais aussi vite que mon état me le permettait. J'avais manipulé l'adrénaline présente dans mon sang pour la concentrer, et faire une sorte de morphine de secours. Je saignais de partout, mais au moins j'étais debout. On ne mettait pas Athena Monarch hors jeu aussi facilement, qu'on se le dise. Il était temps de couvrir la CME pour qu'elle tente à son tour de découvrir le point faible de notre adversaire … Si elle en était encore capable.



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty08.07.15 19:33



You can't make it more epic





Les plaies saignaient vraiment trop. Aucun secours ne semblait être en route pour nous porter assistance. Dans le pire des cas, ils s’étaient faits attaqués par une autre créature. Les monstres volants ne voyageaient pas seuls en général. Il était fort probable qu’une autre bestiole ailée leur soit tombée dessus. Et il suffit que le groupe de secours ne soit pas composé de CME pour qu’ils soient tous en danger… Je ne pouvais donc pas compter sur l’arrivée hypothétique des renforts, il fallait rester concentrer sur cette énorme créature. Ma vision se troublait, la lumière agressait mes prunelles et m’empêchait de voir correctement. Athena n’avait même pas demandé mon avis qu’elle attrapait le seul bras encore capable de réagir et de transfuser un peu de sang. Je sentais mes forces revenir comme après une bonne nuit de sommeil. Cependant, les plaies ne s’arrêtaient pas, et je devais les colmater comme je le pouvais. De la terre s’enroulait à nouveau autour du bras cassé afin de passer seulement sur les trous béants. C’était déjà moins lourd et moins gênant pour combattre. Je me sentais à peine mieux, et l’adrénaline absorbait la douleur. Athena me demandait de ne pas m’inquiéter pour elle, ni maintenant, ni plus tard… Plus facile à dire qu’à faire. Théoriquement, son point faible était situé soit sur son dos, son cou, ses ailes ou ses pattes… Cela ne nous laissait pas tant d’options que ça finalement. Yamato était tranchante comme une lame de rasoir, voir même plus. Les ailes seraient hors de fonctionnement avant même que la bête ne puisse redécoller.

– Parfait, je vais l’empêcher de reprendre de l’altitude.

A cet instant précis, je sentais ma concentration flancher et la tempête disparue. La bête en profitait pour reprendre ses esprits et hurlait de toutes ses forces. L’équilibre s’envola avec son corps et nous fit tomber. Robuste et puissante, cette bestiole n’avait pas dit son dernier mot. Athena était déjà debout pendant que je peinais à retrouver mon équilibre. Le bras droit en moins, c’était difficile d’équilibrer son corps rapidement. La jeune femme esquiva le coup de la bête ailée tandis que je baissais la tête pour esquiver les griffes acérées. Le monstre s’envola plus haut dans les airs et tentait de faire tomber la combattante de son corps. Pendant ce temps, elle m’empêchait de me relever en balançant plusieurs attaques aériennes. Un cocon de terre m’enveloppait et je reculais avant de me remettre sur mes jambes. Une boule enflammée assez imposante et puissante se dirigeait droit sur moi. Je plongeais sur le côté et continuait de rouler au sol au cas où. Mes yeux s’arrêtaient sur les actes désespérés de ma coéquipière. Une bulle aquatique semblait maintenir son bec enfermé afin qu’il ne m’attaque plus. Parfait, je pouvais me concentrer maintenant…

Yamato en main, je commençais à envoyer des rafales tranchantes et rapides en direction des ailes de la bête. Mais à force de bouger pour faire tomber Athena, et surtout pour esquiver mes offensives, le malheur tant redouté arriva. La jeune femme tombait de l’emplumé mais contrairement à la chute précédente, elle se fit intercepter par les griffes de la bête. Un hurlement puissant – venant d’Athena – parvint à mes oreilles, et je redoutais qu’elle soit blessée… Réellement blessée. Et contrairement à la chute précédente, je ne pouvais pas agir. La bête plongeait sur Athena et la collait de tellement près que je risquais de me blesser, de la blesser et certainement de nous mettre dans une mauvaise posture. Déjà que c’était limite si la faucheuse n’attendait pas de nous emmener en regardant nos misérables vies se débattre pour ne pas la rejoindre. Les bras glacés de la mort attendaient patiemment dans un coin du terrain pour nous accueillir. Mais je ne comptais pas mourir maintenant ! Je tentais tout de même d’adoucir sa chute en créant des zones d’air comprimées, afin qu’elle ne s’écrase pas au sol. Elle avait tout prévu cependant, je n’avais pas eu le temps de la rejoindre que le monstre lui asséna un coup violent qui la fit rouler à plusieurs mètres de sa position initiale. De la terre s’élevait afin de créer un rempart et d’empêcher la bête de s’approcher un peu plus. J’envoyais des petites sphères d’air pour la repousser au loin, il fallait que j’aille la voir. J’entendais vaguement des mots sans les comprendre, il ne fallait pas qu’elle s’essouffle… Puis deux mots ensanglantés apparaissaient sur le sol… Régen. Diversion. J’ai compris ! Je m’éloignais de la jeune femme en hurlant, sifflant, la bête me regardait droit dans les yeux, hurlant à son tour.

– ALLEZ VIENS LA L’EMPLUMÉ ! TU VAS FINIR AU RÔTISSOIRE !

Il ne supportait pas les provocations, même s’il ne semblait pas comprendre ce que je racontais, il me fixait de son regard haineux. La jeune femme était là, pas très loin. Je surveillais ce qu’il se passait et je restais à distance. Cette bête était violente au corps à corps, et c’était trop risqué de tenter quelque chose. Cependant, elle était vivace, et usait de boules de feu violentes pour me rôtir. Je ne faisais qu’esquiver mais elle m’avait prise au piège. Sans le voir, les flammes m’entouraient et je ne pouvais pas fuir. Merde ! Je balayais le tout grâce à l’air mais elle était déjà sur moi avant que l’enfer ne disparaisse. La mort me souriait, tendant ses bras chaleureusement. Le bec était piqué vers l’avant, et j’attendais que la bête ne se rapproche suffisamment pour lui asséner un coup violent dans une aile. Au moins, elle ne pourrait plus s’envoler… Au dernier moment, elle rebondit sur ses pattes et prenait de la hauteur avant de revenir sur moi par derrière, une de ses pattes agrippa mon bras cassé et émit une forte pression. Les morceaux de terre se brisait un à un, mes os n’étaient plus que de la poussière… J’hurlais à la mort et tentais désespérément de lui mettre un coup violent. Un coup bien placé fit hurler la bête, son aile droite venait de prendre vraiment cher ! Le sang giclait sur mon visage, et elle me relâcha au sol avant de plonger droit sur moi. J’étais complètement dans les vapes, je ne voyais plus que ce bec doré à la recherche de mon cœur. C’est la fin…
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty08.07.15 23:21

Ivy/Athena
1 459 mots
©OZ BURTON


It started well ...
and now it's getting worse and worse.

Tout se mélangeait dans mon crâne. J'avais l'impression de sombrer lentement vers une inconscience profonde et éternelle. Mes blessures étaient-elles trop graves, finalement ? Allais-je perdre la vie sans avoir pu protéger la femme que j'aime ? Non, je ne pouvais pas, pas tant que je n'étais pas sûre et certaine qu'elle allait bien, que le monstre avait été neutralisé ou mis en fuite dans le pire des cas. Je profitais de ce moment de régénération pour évaluer les dégâts internes à mon corps. Deux côtes cassées, le poumon gauche perforé. Traumatisme crânien, possiblement ouvert. Hémorragies internes et externes, au niveau du bras droit et de la cuisse droite. Epaule démise à nouveau, petite fracture possible. Eh bien, j'étais sacrément mal en point … J'espérais que la CME s'en sortait mieux que moi. J'allais tout faire pour. Je me dépêchais le plus possible pour me remettre d'aplomb et retourner soutenir ma déesse. J'avais besoin de quelque chose qui me fasse ignorer la douleur. A défaut d'avoir de la morphine, j'avais de l'adrénaline qui circulait dans les veines. Parfait … Ca suffirait à bricoler quelque chose avec ma fusion. Je me focalisais sur cette substance pour en décupler sa présence. Ca devrait suffire à tromper mon cerveau et à annuler la douleur. Cependant, je ne pouvais rien faire contre la perte de sang inévitable, ni à la mauvaise oxygénation de mon corps, dû au fait que j'avais le poumon transpercé par mes côtes.


Je crus voir sa si belle silhouette se dessiner dans mon champ de vision. Elle allait bien, dieu merci. Il fallait qu'elle lise mon message d'urgence, et qu'elle le comprenne. J'avais peur que mon état ne l'alarme trop, et qu'elle perde ses moyens. Ce n'était pas vraiment son genre, mais sait-on jamais … Visiblement, la CME avait saisi le sens de mon message. J'angoissais et je m'en voulais de lui faire endosser ce rôle, mais si nous étions isolées face à la créature, en combat singulier, ni elle ni moi ne survivrait. J'avais besoin de mes forces. Ivy avait besoin de mon soutien, tout comme j'avais besoin du sien. Il fallait tenir encore quelques instants … Quelques minutes tout au plus … Elle devait rester en vie. Ce n'était pas une option. J'entendis la jeune femme hurler afin d'attirer l'attention de la créature, et le bruit s'éloigna un peu. Je me sentais suffisamment prête – façon de parler – pour me relever et retourner aider Ivy. Je fis quelques pas hésitants. Ma vision était encore un peu trouble, mais elle commençait à revenir. J'étais trop lente … A ce rythme, elle allait craquer. De là où j'étais, je pouvais voir très clairement qu'elle était en difficulté. Très en difficulté. Trop en difficulté … Un très mauvais pressentiment me pris les tripes. Mon visage prit un air angoissé et terrifié. Qu'est-ce que c'était que cette sensation hautement désagréable … ? Puis soudain, je compris. Ivy allait mourir. Elle était prise au piège, et je vis le monstre s'avancer derrière la colonne. Mon expérience me hurlait que c'était une attaque masquée. Ivy n'y survivrait pas. Je me mis à courir comme une dératée, l'énergie du désespoir me donnant des ailes. Je courrais comme jamais je ne l'ai fait. Mes plaies saignaient de partout, je n'étais même plus assez concentrée pour maintenir un flot sanguin constant dans mon corps. La douleur insoutenable revenait, mais je ne la sentais pas. Par contre, ce qui me broyait le ventre, c'était cette terreur viscérale que je ressentais face à la scène.



« Non … NON ! »


C'était comme revivre en direct le décès de mes amis. Il y avait cependant une dimension différente, peut-être même plus forte, qui rendait cette expérience encore pire que la première. Le fait que ce jour funeste m'avait traumatisée devait également entrer en compte … Je voyais ce bec fondre sur la CME et transpercer sa poitrine, déchirant au passage son cœur. Je voyais le sang couler à flots, le trou béant dans le corps inanimé d'Ivy, son visage déformé par la douleur qu'elle avait dû subir avant de rendre l'âme. Je secouais la tête, chassant cette vision horrifique de ma tête. Je rassemblais toutes mes dernières forces afin de m'élancer une dernière fois dans un geste insensé. J'utilisais mon sang afin de faire une sorte de catapulte et faire barrage avec mon corps.


« IIIIIIIIV... »


J'étais face à elle. Face à celle qui avait fait battre mon cœur depuis plus de deux ans. Face à celle pour qui je pouvais renoncer à tout, y compris à ma vie. Face à ma déesse, celle qui m'avait redonné le goût à la vraie vie, et m'avait sorti l'espace d'un mois de ma survie. J'avais l'impression que le temps venait de se ralentir. Mon œil se posa d'abord sur le visage horrifié de la jeune femme, puis baissa lentement vers mon abdomen, transpercé. Le sang coulait abondamment, et je me sentais défaillir. J'allais devoir partir. Mon temps semblait être venu, et j'étais honorée d'avoir offert ma vie pour protéger celle que j'aimais plus que tout au monde. Au final, c'était peut-être mieux ainsi … Ma main tremblante se posa avec peine et grande difficulté sur sa joue. Ma respiration rauque, sifflante et saccadée devenait de plus en plus douloureuse, au fur et à mesure que du sang s'écoulait de ma bouche. Je lui fis un sourire sincère, malgré la douleur qui rendait l'exercice très difficile. Mon autre main allait fouiller dans ma poche intérieure de mon manteau, saisissant la peluche. Je la sortis de justesse, avant de totalement faiblir. Je ne sentais plus mes jambes, et très peu mes bras. Je caressais sa joue tendrement et amoureusement, tout en plaçant dans sa main mon cadeau d'adieu. La peluche me représentant, et tenant un cœur rouge, sur lequel était brodé en lettres calligraphes son prénom, en violet. Sa couleur préférée.


« Tout … va bien … se ...pas...ser...D'accord… ? »


J'approchais mon visage du sien, lentement, avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres. Je me fichais qu'elles soient ensanglantées, que nous n'étions pas au mieux de notre forme. Je voulais qu'elle comprenne la symbolique de ce cadeau. Sa main toujours dans la mienne, serrant de concert cette peluche, j'usais de mes dernières forces afin de lui donner l'occasion de la victoire. Je la connaissais par cœur. Je savais à quoi elle pensait. Je pouvais le faire. Je pouvais faire fusionner mon élément aquatique à son élément aérien, afin de geler la créature quelques instants avant de rendre l'âme. Ainsi, elle pourrait vaincre. Ainsi, elle serait sauvée. Ainsi, elle vivra. Elle aura du soutien. Je sais qu'elle était capable de passer à travers l'épreuve de ma disparition. Elle le pouvait. Elle avait la force nécessaire … et l'entourage. Mon seul regret sera de ne pas avoir pu la faire mienne de mon vivant … Alors que je me défis de ses douces lèvres, je me fis geler intégralement, bloquant le bec du monstre avec moi, prolongeant jusqu'à ses pattes. Il ne pourrait plus bouger pendant quelques dizaines de secondes tout au plus. J'avais entendu juste avant de faire cela l'équipe de secours arriver. Elle était sauvée … Elle était vraiment sauvée, maintenant … Alors, i lest temps de nous dire adieu, Ivy … Juste avant que la glace ne recouvre complètement mon visage, j'eus le temps de murmurer difficilement ces quelques mots.


« Je … t'aime … Ivy … Pour toujours. »


Et ce fut le noir complet. Alors, c'était donc ça, mourir … Quelle chose terrifiante. J'étais seule, à présent, dans ce vide complet, flottant dans l'espace, sans rien ressentir. Face à la mort, on redevient tous des enfants, apeurés du noir … Et je n'échappais pas à la règle.






L'équipe d'intervention du QG avait eu un contretemps. Une paire de créatures autre que le monstre initialement repéré avait surgi : deux brutaux sacrément coriace, même pour les trois CME qui étaient affectés à la zone. Parmi eux, il y avait cinq élèves de la section Sigma, accompagnés par un médecin d'urgence. Ils arrivèrent cependant trop tard pour empêcher le drame qui eut lieu de se produire. Lorsqu'ils furent sur place, la créature était complètement anéantie devant une femme hystérique. Le médecin ordonna à un jeune Sigma d'aller prendre le pouls de la femme au sol, alors qu'il préparait ses outils et quelques substances au cas où. Le jeune semblait affolé.


« Merde, merde, je sens aucun pouls ! »


La vérité, c'est que le stress l'avait fait se décaler légèrement de la veine d'Athena. Il ne sentit donc pas ses rares et très faibles pulsations cardiaques. Le médecin se mit à son chevet et commença son examen, ainsi que de lui administrer les gestes de premiers secours.




Visuel de la peluche, sans le cœur:
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty09.07.15 0:29



I don't want to feel your last breath





La chaleur était étouffante, les flammes de l’enfer me tourmentaient… Elles dansaient en cadence autour de mon corps, patientant tranquillement que la mort me prenne dans ses bras. La lumière était puissante, le son disparaissait derrière les hurlements de la bête certainement satisfaite de sa victoire. Je la voyais déjà se délecter du sang qui circulait encore dans mon corps chaud. Athena… Je ne savais pas si elle s’en était sortie, ma vision ne me permettait pas de le savoir. Tout était si flou, si trouble. Je me sentais comme libérée d’un fardeau, je levais les yeux au ciel laissant toutes mes émotions sortir. La seule qui réussissait réellement à se matérialiser fût la tristesse. Une larme s’écoulait le long de ma joue, une petite perle brillante qui semblait vouloir s’échapper de ce corps avant qu’il ne disparaisse dans une douleur atroce. Mais je sentais quelque chose me bousculer, ramenant mon esprit sur terre et toutes les douleurs qui allaient avec. J’avais envie de hurler mais ma bouche n’émit aucun son sur le moment. Mes yeux s’écarquillaient devant l’horreur qui était entrain de se produire. Ce n’était qu’un mauvais rêve, un mauvais film… Cela n’était absolument pas possible. Athena venait de se lancer dans un dernier élan afin de se prendre le bec de l’oiseau gigantesque à ma place. Son corps, embroché sur la bête… J’étais figée, de peur, de détresse, d’angoisse… Son visage était face au mien, et je ne savais même pas quoi faire pour la sauver. Des images terrifiantes me prenaient la tête. Ma mère… Mon frère… Et ma sœur… Il leur était arrivé la même chose…

NON !


Je ne laisserai personne te faire du mal Athena ! Tu ne peux pas me laisser seule ! Tu ne peux pas partir comme ça, toi qui semblais si invulnérable. Toi qui t’en sorts toujours, peu importe la situation. Ca ne pouvait pas être réel ! Cette créature était venue pour moi ! Mon heure arrivait, pas la tienne Athena ! Je ne pouvais rien dire, mes mains tremblaient, mon corps tout entier était en émoi. Sa main ensanglantée se déposa sur ma joue, laissant ainsi une trace. Elle était fraiche… C’était mauvais signe, mais je restais bloquée, comme une statue de pierre. Son autre main me déposait une petite peluche à son effigie dans la seule main valide pour le moment. Elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et portait un petit cœur avec mon nom, gravé en violet. Cette image était encore plus horrible à vivre. Les derniers instants de la jeune femme semblaient arriver et je ne voulais pas y croire. Je ne pouvais pas y croire ! Elle arrivait à prononcer quelques mots qui devraient me rassurer. Pourtant, je savais pertinemment que ça n’allait pas aller. Mentalement tant physiquement, je ne pouvais pas croire que ça allait aller. Athena était entrain de m’abandonner, et je ne pouvais rien y faire. C’était de ma faute… J’aurais dû esquiver l’attaque, et elle n’aurait pas eu à se jeter.

MERDE ! MERDE ET MERDE !


– Non Athena ! Ne me lâche-pas, pas maintenant… Pas comme ça ! Tu n’as pas le droit de me laisser bordel !

Je serrais cette peluche aussi fortement que possible, les larmes s’écoulaient les unes après les autres le long de mon visage, créant des traces à travers l’hémoglobine déposé sur mon visage. Mon cœur battait fortement, le temps semblait s’être arrêté et la bestiole n’arrivait pas à s’extirper de son corps. J’avais envie de crier mais j’étais trop choquée pour le faire. Tout mon corps s’était mit à trembler, la douleur avait disparu… Son visage s’approchait du mien et elle y déposa un baiser… Un léger baiser avant de faire un acte qui allait pousser toute ma rage à sortir. Le goût du sang pénétrait légèrement dans ma bouche, mes lèvres se teintaient de rouge… Je sentais une dernière fois son souffle sur ma peau. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée qu’elle allait partir en un instant, que je n’entendrai plus sa voix, que son sourire ne m’affecterait plus… Je ne pouvais pas laisser ça se produire, c’était impossible ! Je sentis sa bouche se décoller de la mienne avant de sentir un froid glacial l’envahir. Je n’arrêtais plus de pleurer… Pourtant, je ne voulais pas… Cette émotion était ignoble et lorsque la glace recouvrit son doux visage, la rage se déchainait en moi.

– NNOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN !


La peluche résidait dans ma main, je regardais ce visage une dernière fois avant de profiter de l’opportunité qu’Athena m’offrait. Je rangeais la petite figurine dans la poche de ma veste avant de me redresser et de poser la main sur l’épaule gelé de la jeune femme. Les yeux de la bête bougeaient encore sous cet amas gelé et me regardaient. Oui, je n’étais plus moi-même. Une hargne indescriptible s’emparait de moi et personne n’arrêterait Ivy Stevens.

– Tu vas souffrir vermine. Tu viens de faire la pire erreur de ta vie, et tu vas aller embrasser la mort. SOUFFRE MAINTENANT !

L’énergie qui se développait en moi n’était pas naturelle. Jamais je n’avais ressenti autant de puissance et je savais ce qu’on ressentait lorsque cela se produisait. Je me tournais vers la jeune femme, tandis que deux mains de terre sortirent du sol et attrapait la bestiole. Commençant par lui arracher les ailes, je savourais ce cri de douleur. Le sadisme était un mot trop faible pour imager ce que j’avais en tête. Sans ailes, elle n’allait aller nulle part. Je commençais par taillader ses pattes libres, puis écrasait son corps sous une pluie de stalactite. Les cris qui s’ensuivis, nourrissaient ma haine envers les bestioles, je me délectais de ce moment jouissif. Et puis, au dernier moment, je retournais vers Athena.

– Attends-moi bien sagement. Je vais te sortir de là, je te le promets.

J’effleurais sa chevelure avant de plonger sur la bestiole et de planter mon arme dans un de ses yeux. J’écrasais l’autre à l’aide de mon pied droit. Il était temps d’en finir désormais. L’air se comprima, et tout semblait disparaître. La bestiole suffoquait, elle manquait d’air. Mourir à petit feu était la plus belle des souffrances et la plus douloureuse. Je me concentrais pour l’étouffer jusqu’à ce que tout son corps ne s’effondre. J’étais épuisée, essoufflée, ma tête vacillait et je n’avais même pas remarqué que les secours étaient arrivés. Trois CME ainsi que quelques Sigma se dirigeaient en premier vers le corps inerte de la jeune femme. Son sang avait eu le temps de s’écouler tout autour d’elle et la phrase d’un jeune continuait à alimenter ma haine.

– Plus de pouls ? COMMENT CA PLUS DE POULS ? FAIS LA VIVRE, OU TES TRIPES SOUILLERONT LE SOL AVEC CELLES DE LA BÊTE !

A force de m’épuiser comme ça, je n’avais pas pu tenir une seconde de plus. La peluche dans la main, je m’écroulais au sol, le regard posé sur la jeune femme. Je sentis les autres se diriger vers moi et commencer à m’administrer les premiers soins. Les larmes avaient recommencé à couler et j’entendis les hommes prononcer quelques phrases.

– Emmenez-les, il faut opérer celle-ci d’urgence. L’autre survivra. ALLEZ !

Je n’avais pas réussi à rester éveillée, les derniers mots que je prononçais avant de tomber dans un profond sommeil étaient : Sauvez-la… Par tous les moyens.
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty09.07.15 4:30

Ivy/Athena
751 mots
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It started well ...
and now it's getting worse and worse.

Le jeune Sigma qui s'occupait de prendre le pouls d'Athena était horriblement stressé. C'était un jeune seconde année peu habitué aux affrontements aussi violents que celui qui venait d'avoir lieu sur ce plateau à présent souillé de multiples sangs. Il tremblait déjà pour mesurer les battements de cœur du professeur de fusion élémentale, alors imaginez un peu lorsqu'il entendit la CME vociférer des menaces à son encontre, le stress était tellement intense qu'il s'en évanouit. Le médecin prit la relève, et écouta attentivement le cœur de la femme réduite en charpie, tout en s'occupant de ses blessures.


« Elle n'est pas morte. Mais elle est dans le coma. Un coma très profond dont je ne suis absolument pas certain qu'elle nous revienne. Elle n'est pas en état de mort cérébrale, elle respire, mais elle ne réagit à aucun stimuli. Elle a perdu beaucoup de sang, je lui ai administré de quoi tenter de la stabiliser. Il faut l'opérer d'urgence pour ce poumon perforé, sinon elle va y passer. On a très peu de temps. »


Le CME qui semblait être le chef d'équipe ordonna aux autres d'écouter le médecin. Ils transportèrent le corps d'Athena dans le véhicule, et la ramenèrent au QG, au bloc opératoire. Le chirurgien qui allait s'occuper d'elle n'en revenait pas devant tant de dégâts. Il se disait que c'était impossible qu'elle ait survécu, suite à toutes ses blessures. Et pourtant … Durant le trajet, ils avaient purgé le poumon du sang qui s'y était infiltré. Une trachéotomie avait été pratiquée afin d'approvisionner directement le corps de la femme en oxygène. Dans la salle à côté, on s'occupait d'Ivy Stevens. Elle était sérieusement blessée également, et son bras fracassé allait mettre un très long moment à se réparer. C'était simple : si elle esquissait le moindre mouvement avec, la douleur la calmerait dans la foulée. Mais elle allait s'en tirer. Son état était stabilisé, et elle recevait les soins requis en ce moment-même. En revanche, concernant Athena Monarch, le bilan était tout le contraire du précédent : très pessimiste. Les chocs qu'elle avait subis et infligés à son propre corps auraient des conséquences très lourdes. Elle était si faible que le fait qu'elle soit encore accrochée à la vie relevait du miracle divin. Ses blessures lui avaient valu de perdre beaucoup trop de sang. Tous ses organes fonctionnaient dans un état végétatif, comme s'ils hibernaient. Son rythme cardiaque, extrêmement faible, n'était pas régulier. Tout indiquait qu'elle pouvait lâcher à chaque seconde qui défilait.


Les jours passèrent. Les interventions qu'elle avait subies s'étaient bien déroulées, dans l'ensemble. Ivy n'avait pas non plus repris connaissance pour l'instant. Cependant, l'état d'Athena avait progressé. Elle était stabilisée dans son coma. Son corps allait très lentement récupérer, mais allait-elle se réveiller un jour ? Lorsque l'on informa le chef de service du réveil de la CME, il alla la voir. Après tout, elle voudrait très certainement savoir ce qui allait se passer pour le futur, et comment allait l'autre femme. Elles devaient être très proches, compte tenu de la peluche qu'Ivy possédait. Il avait été impossible de la lui retirer durant ses opérations. Elle s'était crispée si fort dessus que pour la faire lâcher prise, il aurait fallu lui administrer de quoi relaxer ses muscles, mais c'était prendre trop de risques. Le médecin frappa à la porte, et entra. A voir son air, elle était complètement amorphe. Tant mieux pour elle en un sens, elle ne se blesserait pas en s'agitant site aux nouvelles que j'allais lui apporter. Elle avait reçu une seule visite jusqu'à présent. La même personne qui était allée voir Athena, et qui leur avait laissé des cadeaux à toutes les deux.



« Bonjour mademoiselle Stevens. Vous êtes restée endormie depuis neuf jours. Ne bougez surtout pas, votre bras est en très mauvais état cela dit … A propos de ça, vous allez devoir le maintenir immobile le plus possible. Votre nerf a été touché, mais pas sectionné, et donc la moindre friction vous causerait une douleur atroce. Mis à part cela, votre corps récupère doucement, mais sûrement. En revanche … Concernant votre … amie ? Elle est toujours dans le coma. Les dégâts sur son corps étaient vraiment très sérieux, plus que ce qu'un humain ne peut supporter. C'est un miracle qu'elle soit toujours parmi nous. Elle doit beaucoup tenir à vous pour s'accrocher à la vie. On peut vous emmener la voir, si vous le souhaitez. Mais vous ne pourrez pas bouger de votre lit. On vous laissera seule avec elle si vous le voulez. Cela vous convient-il ? »



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty10.07.15 1:03



Welcome back





Neuf jours… Neuf jours se sont écoulés depuis mon dernier éveil. Comment le savais-je ? Mes yeux avaient remarqués les croix successives sur le calendrier accroché au mur. Même si je n’avais pas réellement récupéré toutes mes facultés, j’avais très bien analysé les alentours. Une salle blanche, un lit et une perfusion… J’étais certainement à l’hôpital de Dandelion City. Lorsque j’ordonnais à mon bras droit de bouger, une énorme douleur me rappela que je ne pouvais pas faire ça… Je ne pouvais pas hurler, j’étais encore sous assistance respiratoire. Et de toute manière, ce bras était coincé dans un plâtre lourd et épais. Seule ma main répondait de temps à autre. Ca me désolait de voir dans quel état j’avais terminé. Je n’arrivais pas non plus à me souvenir de tout ce qu’il s’était passé exactement. Juste… D’Athena. Mes yeux étincelaient, j’avais peur d’entendre une mauvaise nouvelle. Puisque ces dernières n’étaient pas très optimistes. Les médecins avaient-ils réussi à la sauver ? Où était-elle actuellement ? Je me sentais trop faible pour me redresser, je n’arrivais même pas à articuler quoique ce soit. Un bip constant analysait mon rythme cardiaque ainsi que ma tension. C’était agaçant, j’avais juste envie d’arracher tout ces câbles branchés à mon corps et courir à la recherche de la jeune femme. Mais les médecins m’avaient tellement bien shooté aux médicaments que je n’étais même pas capable de bouger ne serait-ce que le petit doigt. Seuls mes yeux pouvaient analyser mes alentours.

Je les fermais, tentant de repenser à tout ce qu’il s’était passé pour que j’en sois réduite à cet état larvaire. Le combat… Oui c’est ça. Un combat ignoble contre une bête volante. Sa forme ne me revenait pas… Mon esprit était encombré de tant de choses. C’était brumeux. Deux ou trois bribes de bataille me revenait peu à peu. Du froid, du gel… Le corps d’Athena sombrant dans les ténèbres. Le sang qui coule, qui gicle… Et… La poupée ! Elle était encore dans ma main gauche d’ailleurs. Je ne l’avais pas lâchée pendant neuf jours consécutifs ? C’était incroyable à quel point je pouvais y tenir… A cette femme. Athena était comme une sœur, une jumelle, une femme dont je ne pouvais pas me passer. Si elle a rejoint ma mère et les autres, que deviendrais-je ? Soupirant à travers le masque respiratoire, j’essayais de chasser ces mauvaises pensées. Professeur Monarch était trop forte pour succomber à cela. Ce n’était pas son genre d’abandonner, tout comme ce n’était pas le mien. Et puis je ne supporterai pas un énième sacrifice… Elle m’a redonné l’envie de combattre les créatures pour protéger les autres et non pas seulement pour la vengeance. Un but était né grâce à cette femme. Et si elle disparaissait, alors ce but partirait en fumée pour céder sa place à un but sanguinaire… C’est pourquoi j’évitais de penser à la mort hypothétique d’Athena.

La porte s’ouvrit délicatement, laissant apparaître un type en blouse blanche. Je n’arrivais pas à déchiffrer ce qu’il y avait d’écrit sur la petite pancarte accrochée à sa poche droite. En revanche, je remarquais un petit bouquet et une boule à neige représentant Ameefeld posés sur la table de chevet. Mon sang ne fit qu’un tour quand je vis le message… Il n’y avait qu’une personne pour m’écrire une telle chose : Reinhardt. Un léger sourire s’esquissait sur mon visage avant de disparaitre aussi rapidement qu’il était venu. Le médecin m’annonçait effectivement que j’avais dormi pendant neuf jours. Enfin… Dormir n’était pas forcément le meilleur terme. Il m’annonçait aussi que mon bras ne devrait pas être bougé pendant le temps du rétablissement. Même le plâtre ne maintenait pas forcément bien le membre supérieur de mon bras. Je récupérais tranquillement et c’était le principal. En revanche, je voulais surtout des nouvelles d’Athena… Et elles ne tardaient pas à arriver. Elles n’étaient ni bonnes, ni mauvaises à vrai dire. Certes, ils l’avaient soignée, sortis de son état lamentable mais elle ne s’était toujours pas réveiller. Je fis signe au médecin que j’étais d’accord pour que l’on m’emmène la voir et je lui demandais à l’aide de ma main de m’enlever ce truc qui me gênait. On poussa mon lit jusqu’à sa chambre… Elle était là, allongée et endormie profondément. Je soufflais aux médecins qu’ils pouvaient nous laisser seules. J’avais envie de lui parler, de l’extirper de son coma… Reviens, je t’en supplie…

– Athena ? Je suis certaine que tu m’entends de là où tu es. C’est Ivy… Je vais mieux maintenant et je voudrais te revoir sourire et rigoler comme tu le faisais avant. Oh, et regarde ce que j’ai. Ta petite peluche me suis partout où je vais, comme ça, tu es partout avec moi. Hum… Tu dois savoir que j’attendrai jusqu’à ce que tu me reviennes, je sais que tu es forte et que tu finiras par ouvrir tes yeux. Tu dois continuer à te battre…

Je restais là, tentant de l’atteindre du bout des doigts mais les médecins m’avaient placé bien trop loin. Cela devait-être une mesure de précaution. Et je n’avais pas la force de me lever de toute manière… Puis c’était fortement déconseillé d’ailleurs. Je n’avais plus qu’à attendre là, patiemment, afin de voir la couleur de ses yeux s’illuminer à nouveau…
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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty10.07.15 2:02

Ivy/Athena
847 mots
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La jeune femme qui s'était réveillée avait donc accepté de voir son amie. Le médecin venu la voir l'emmena donc dans la chambre voisine, et la plaça à une certaine distance du corps inanimé d'Athena. C'était avant tout pour éviter qu'elle ne tente de se lever, même si vu son état, ça relèverait du miracle qu'elle y arrive. Ils la laissèrent seule, pour cinq ou dix minutes, pas plus. Après tout, elle avait besoin de se reposer elle-même, et un coma comme le sien, suite à d'autant de blessures ne se dissipera pas comme ça, en un clin d’œil. Ca en servirait donc à rien qu'elle reste indéfiniment à son chevet. Elle aurait assez de temps pour lui parler, si elle le souhaitait. Ensuite, elle devra retourner à sa chambre.


La jeune femme aux cheveux violets lui parla. Elle lui montra la peluche que son amie inconsciente lui avait faite. Cette même peluche gavée de sentiments et de symbolique trônait aux côtés d'Ivy. Elle voulait qu'elle lui revienne, qu'elle puisse à nouveau lui sourire et rire de concert avec elle. Elle l'encourageait et essayait de la faire revenir vers la lumière. Elle s'illusionnait en pensant qu'Athena l'entendait, mais la réalité était bien plus cruelle que les rêves. Elle ne l'entendait pas. Elle ne pouvait pas ressentir les doigts de la CME la toucher, si jamais elle y était arrivé. Elle était loin de toute conscience, enchevêtrée dans ses propres cauchemars qui tournaient en boucle, encore et encore. Mais ça, Ivy ne le savait pas. Elle ne pouvait pas le savoir, pour une fois. Car le visage d'Athena était paisible, et rien ne trahissait l'horreur qui se passait au plus profond de son esprit, là où personne ne pouvait l'atteindre, là où elle était seule, à subir encore et encore ces incessants tourments qui la martyrisaient. Elle entendait sa voix, mais uniquement parce que dans son esprit, il n'y avait qu'elle. Ses mots concernant Alois. Sa promesse. Les images qu'elles s'étaient faites avant de prendre la place de la CME et de recevoir ce coup qui lui aurait normalement été fatal si elle ne s'était pas interposée, les films qu'elle s'imaginait entre celle qu'elle aime et celui qu'elle a poussé à s'ouvrir. C'était ironique, finalement. Sa gentillesse – tout est relatif - et sa dévotion envers les autres était ce qui lui coûtait son propre bonheur.



J'étais dans le noir complet. Je flottais dans cet espace vide, complètement seule. Je me demande si j'étais morte, en fin de compte ? C'était donc ce qui se passait, lorsqu'on entrait dans l'Au-delà ? On restait dans cet univers de vide, sans personne comme compagnie ? Enfin, sans compagnie, ce n'est pas tout à fait exact … J'entendais la voix d'Ivy. C'était confus, je ne comprenais pas, au début. Mais maintenant, au fil du temps qui s'était écoulé, j'avais réussi à savoir ce qu'elle disait. Elle répétait sans cesse ses mots, avant l'attaque de la créature qui nous avait mis dans un sale état. Ses mots concernant Alois, son expression du visage, son air enjoué … Et je ne pouvais rien faire. J'essayais de me boucher les oreilles, de hurler par-dessus ses mots, mais rien n'y faisait. Aucun son ne sortait de ma bouche. Mon cœur et ma tête me faisaient atrocement souffrir. Ces voix, elles étaient dans ma tête. Des images se gravaient devant mes iris, d'elle et lui. Je voulais broyer moi-même mon cœur meurtri afin de ne plus avoir à supporter tout ça. Etais-je en Enfer ? C'est donc pour cela que je dois revivre ça ? A cause de mon erreur qui a causé la mort de mes amis ? Je devais donc faire pénitence ? Je n'avais plus de magie. Je ne pouvais pas me faire du mal, je ne ressentais pas la douleur physique apparemment. Sa promesse résonnait dans mon crâne de temps en temps, et enchaînait immédiatement sur des projections de mon esprit imaginatif. Trop imaginatif. Je voulais que tout ça s'arrête une bonne fois pour toutes. Mais si j'étais déjà morte, j'allais devoir le subir pendant toute l'éternité … Mais jamais je ne serais assez forte pour y résister. Pas contre ça …


Ivy, pardonne-moi, je ne reviendrais probablement pas.



Dix minutes s'étaient écoulées depuis que la CME était entrée dans cette pièce. Une infirmière frappa doucement à la porte et vint voir les deux femmes. Le spectacle était désolant, mais il fallait partir, maintenant. Il n'y avait que peu de chances qu'elle survive, de toute façon … L'infirmière posa délicatement sa main sur l'épaule valide d'Ivy, et lui dit d'une voix douce qu'il fallait la laisser, maintenant. Qu'elle devait se reposer pour guérir de ses blessures. Elle la tira avec précaution en arrière, l'éloignant du corps endormi profondément, loin de la conscience du monde réel, de son amie Athena Monarch. L’infirmière la ramena dans sa chambre, et veilla à ce qu'elle ne manquait de rien, avant de repartir, la laissant à nouveau seule dans cette pièce blanche avec ses pensées. Elle guérirait physiquement, mais émotionnellement, rien n'était moins sûr pour le moment ...



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MessageSujet: Re: [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy]   [END] C'était censé être une belle journée ... [Ivy] Empty10.07.15 3:05



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Je lui parlais constamment, rien ne semblait changer en elle. Son coma l’avait emporté profondément et elle était coincée entre deux mondes. Je me sentais si impuissante face à son état. Si seulement je n’étais pas restée dans la ligne de mire de cette créature… Les images revenaient progressivement en flash, et le bec perforant la poitrine de la jeune femme n’arrêtait pas de passer en boucle. Ma main gauche serrait la peluche fortement, et une goutte perla le long de ma joue. Je ne pouvais pas croire qu’elle était perdue à jamais. Ce n’était pas possible que sa vie se termine de cette manière. C’est pourquoi je continuais de lui parler doucement. Si je pouvais hurler, croyez-moi que ce serait déjà fait. J’étais faible et impuissante. Ne pouvant l’aider, j’arrêtais de distribuer des mots qui ne l’atteignaient certainement pas. Je soupirais, réfléchissant à une stratégie pour la sortir de ce trou noir et infernal. Mais rien ne me venait… Même les médecins n’y pouvaient rien. Alors qu’est ce qu’une pauvre CME pouvait faire de plus ? Je n’étais bonne qu’à ôter la vie finalement. Mon travail était de charcuter ces créatures pour faire perdurer la notre tout en réduisant l’espérance de vie de tous les monstres sur Terre. Pourtant, une vie se tenait devant moi… Et je ne pouvais pas la sauver même si la créature avait trépassé. Son état physique était stable, pourtant, elle n’était pas présente.

Oh Athena, pardonne-moi…

La pire erreur de ma vie n’était pas de ne pas être à la hauteur… Non… C’était d’être là, sans rien faire en attendant la mort et de voir que finalement, ce n’était pas pour moi qu’elle attendait patiemment. Mentalement, Athena n’était plus là. Je ne pouvais même pas la toucher pour savoir si son corps dégageait de la chaleur. Cela me rassurerait peut-être, et m’aiderait certainement à croire qu’elle me reviendra un jour ou l’autre… C’était mon vœu le pus cher désormais.

– Athena, il faut te battre. Ne succombe pas à cette tentation de sauter dans les bras de la faucheuse, ça la réjouirait tellement…

L’infirmière frappait à la porte délicatement, et entrait en étant spectatrice de ces tentatives désespérées de ramener la jeune femme parmi nous. Je baissais les yeux car je savais qu’elle venait pour m’arracher de la présence d’Athena. Je ne voulais pas partir, je voulais rester auprès d’elle. Ma présence l’aiderait certainement à revenir ! Mais une main désolée se posa sur mon épaule et je n’avais d’autre choix que de subir… Elle poussa mon lit hors de la pièce, éloignant ma vue de celle qui me faisait sourire… De retour dans cette pièce stérile, j’attrapais le mot qui m’était adressé. J’avais vu qu’elle avait eu de la visite, elle aussi. Les fleurs sentaient drôlement bons et la boule à neige me faisait passer le temps. Mon portable ! Il était en morceau, certainement… Je ne pouvais pas contacter Alois… En fait, j’étais vouée à être seule pour le moment. Athena ne pouvait pas me répondre, et la seule personne encore capable de venir me voir ne pouvait pas être prévenu de mon réveil.

Qu’allais-je devenir toute seule ? Comment pouvais-je me reposer en sachant que mon amie ne se réveillerait peut-être jamais ? J’étais tourmentée et désolée. Perdue, et vaincue par la fatigue. J’avais demandé un peu d’eau et de la nourriture pour compenser, j’avais besoin de reprendre des forces pour trouver un remède qui sauverait Athena. Les médecins n’étaient peut-être pas assez compétant pour tirer quelqu’un du coma, alors je trouverai le moyen de la faire revenir. Les paroles ne semblaient pas fonctionner, mais il doit bien y avoir une personne en ce bas monde possédant les connaissances nécessaires à la sortie d’un coma… Le tourment s’emparait de moi et les questions tourbillonnaient sans cesse dans mon esprit. Je ne savais plus quoi faire, et rester à l’hôpital était peut-être la meilleure des solutions. Serais-je capable de vivre sans Athena ? Cette question n’avait pas de réponse. Je ne voulais pas qu’elle en ait. Finalement, je préférais m’endormir. Au moins, je pouvais être avec elle au pays des songes…
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